« Marée populaire »: ce n’était « pas une marée d’équinoxe », reconnaît Ruffin

« Marée populaire »: ce n’était « pas une marée d’équinoxe », reconnaît Ruffin

Le député de La France insoumise François Ruffin a reconnu mardi que la "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le député de La France insoumise François Ruffin a reconnu mardi que la "marée populaire" contre la politique d'Emmanuel Macron samedi n'était pas "une marée d'équinoxe", en estimant qu'il fallait encore "faire basculer le centre de gravité" de la gauche plus à gauche.

"Il est clair que ce n'est pas une marée d'équinoxe, c'est pas les grandes eaux qu'on pouvait espérer", a-t-il commenté sur Europe 1.

Il a néanmoins jugé que ce n'était "pas un échec" car il y a selon lui "deux acquis": "Nous ne sommes qu'un an après" l'élection d'Emmanuel Macron "et il y a déjà ça", s'est-il félicité, et "des liens se sont tissés, entre associations et une partie des syndicats, des cloisons sont tombées".

Mais "ça ne suffit pas", a reconnu le député de la Somme, évoquant "la résignation" de nombre de Français et le "très grand fossé dans la société française entre un sentiment d'injustice" alimenté par la politique du gouvernement "et la faiblesse de la mobilisation".

"Mon adversaire c'est la finance mais surtout l'indifférence", a-t-il ajouté, "un combat de longue haleine".

Pour l'avenir, "il faut faire basculer le centre de gravité de la gauche". "C'est déjà entamé avec ce qui s'est passé l'année dernière à l'élection présidentielle, où on voit un centre de gravité de la gauche qui n'est plus au sein du PS mais qui a basculé plus à gauche", a estimé François Ruffin.

"Il faut que ça se confirme, que le PS admette que le centre de gravité n'est plus chez lui". "C'est à partir de là qu'un dialogue doit se renouer pour être majoritaires dans le pays (...) avec les autres forces", a-t-il avancé.

Le chef de file de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a affirmé dimanche que la mobilisation de la veille à l'appel d'une soixantaine d'organisations "fera des petits", tirant un bilan "fécond" et fustigeant une "désinformation" du "parti médiatique".

Un total de 93.315 personnes ont manifesté samedi à travers le pays, selon le ministère de l'Intérieur, les organisateurs annonçant entre 250.000 (CGT) et 280.000 personnes (Attac). A Paris, 31.700 personnes ont défilé, selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP, les organisateurs en comptant 80.000 et la préfecture de police 21.000

La "marée populaire" promise avait "un petit coefficient de marée", a commenté le Premier ministre Edouard Philippe dans une longue interview au JDD, épinglant ceux qui "essayent" de "rejouer dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes".

Dans la même thématique

« Marée populaire »: ce n’était « pas une marée d’équinoxe », reconnaît Ruffin
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

« Marée populaire »: ce n’était « pas une marée d’équinoxe », reconnaît Ruffin
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le