Mariage, mensonge ou Marseillaise: des moments forts de la législature à l'Assemblée nationale- MARIAGE -
Mariage, Congrès, 49-3, des moments forts à l’Assemblée depuis 2012
Mariage, mensonge ou Marseillaise: des moments forts de la législature à l'Assemblée nationale- MARIAGE -
Par Isabelle CORTES
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Publié le
Mariage, mensonge ou Marseillaise: des moments forts de la législature à l'Assemblée nationale
- MARIAGE -
136 heures de débat, plusieurs séances closes au petit matin, des joutes mémorables, des manifestations parfois très tendues près du Palais Bourbon: le "mariage pour tous" a marqué les mémoires.
La gauche, unie derrière cette promesse de François Hollande même si certains auraient voulu ajouter la PMA, garde de la fierté de nouveaux droits. La droite a combattu dans l'hémicycle avec ses membres conservateurs, à l'unisson de la "Manif pour tous". En cas d'élection, François Fillon promet de réécrire le volet adoption.
- MARSEILLAISE, CONGRES -
Le 13 janvier 2015, après les attaques de Charlie Hebdo, l'Hyper Cacher et la manifestation du 11 janvier, députés et ministres se retrouvent. Après une minute de silence, un député LR fredonne le début de la Marseillaise, reprise en chœur par députés et ministres. Inédit depuis l'armistice de 1918.
Trois jours après les attentats du 13 novembre 2015, le président de la République réunit en urgence un Congrès à Versailles, pour la première fois depuis 2009.
François Hollande s'adresse aux parlementaires réunis en Congrès à Versailles, le 16 novembre 2016
POOL/AFP/Archives
François Hollande défend dans une ambiance grave un peuple "ardent, vaillant, courageux" contre "les barbares". Applaudi sur tous les bancs, il annonce sa volonté de modifier la Constitution face au terrorisme.
Après d'interminables déchirements sur une extension de la déchéance de nationalité, le chef de l'Etat enterre fin mars ce projet.
Le régime d'exception de l'état d'urgence, instauré en novembre 2015 et prolongé cinq fois, court jusqu'après les présidentielle et législatives.
- FRONDE -
Apparu au printemps 2014 après la débâcle des municipales, ce groupe de socialistes critiques d'une politique gouvernementale jugée trop favorable aux entreprises, dont le nom fait écho à la révolte d'une partie de la noblesse pendant l'enfance de Louis XIV, a mené plusieurs batailles. Ce collectif hétérogène illustre la fracture entre socialistes, avec des abstentions fluctuantes notamment sur les budgets.
Les "frondeurs" ont vu l'un des leurs, Benoît Hamon, devenir le candidat PS à la présidentielle.
- LOI TRAVAIL, RETOUR DU 49-3 -
Sur ce texte à l'origine de cinq mois de polémiques et d'une contestation sociale parfois émaillée de violences, inédite sous un gouvernement de gauche, le Premier ministre Manuel Valls a engagé trois fois la responsabilité de son gouvernement, via un 49-3 dénoncé comme "déni de démocratie" par ses opposants.
Manifestation contre la Loi Travail à Paris, le 26 mai 2016
AFP/Archives
Des députés Front de gauche, écologistes ou "frondeurs" ont échoué deux fois à déposer une motion de censure, à deux signatures près.
L'avenir de la loi portée par Myriam El Khomri reste incertain, certains candidats à la présidentielle promettant son abrogation ou sa réécriture.
- LOI MACRON, MARATHON -
Présentée en décembre 2014, la gigantesque et contestée loi Macron (avec l'emblématique travail dominical dans les commerces) a connu un parcours marathon. Durée record de commission spéciale, séances de nuit, réécriture sensible avec un ministre présent de bout en bout. Malgré 200 heures de débats, l'exécutif choisit le 49-3, faute de majorité garantie.
- MENSONGE -
5 décembre 2012, questions au gouvernement au lendemain de l'information de Mediapart sur un compte non déclaré en Suisse du ministre du Budget.
Jérôme Cahuzac lors d'une session de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 20 novembre 2012
AFP/Archives
A l'élu de droite Daniel Fasquelle, Jérôme Cahuzac répond: "Je n’ai pas, monsieur le député, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger, ni maintenant, ni auparavant".
Le 19 mars, le ministre démissionne après l'ouverture d'une information judiciaire, avant sa mise en examen début avril. Le 10 avril, François Hollande annonce une nouvelle législation pour la transparence.
- HARCELEMENT ET SEXISME -
Ces révélations en mai 2016 ont secoué au Palais Bourbon et libéré (un peu) la parole: l'écologiste Denis Baupin a été mis en cause par des élues de son camp pour "harcèlement" ou "agression sexuelle" - ce qu'il conteste: "Je ne suis pas le DSK des Verts". L'élu de Paris démissionne de la vice-présidence de l'Assemblée, et ne se représente pas aux législatives. L'enquête judiciaire est en cours.
Un collectif de collaboratrices a lancé un site pour témoigner et informer, "Chaircollaboratrice.com". L'Assemblée a mis en place en 2013 un "référent" pour d'éventuels cas de harcèlement moral et sexuel.
Le machisme s'est manifesté jusque dans l'hémicycle, de Cécile Duflot en robe fleurie sifflée en 2012, au caquetage de poule d'un député UMP pendant une intervention écologiste.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.
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Ursula von der Leyen devant le Parlement européen : une Europe du “combat”, pas du “chaos” ?
Ursula von der Leyen devant le Parlement européen : une Europe du “combat”, pas du “chaos” ?