Reçus par Michel Barnier, les responsables communistes ont rappelé au nouveau Premier ministre leurs lignes rouges, alors que la majorité des membres du Nouveau Front populaire annonce déjà vouloir censurer le futur gouvernement. Interrogée par Public Sénat, Cécile Cukierman, présidente du groupe communiste au Sénat, reconnaît néanmoins des « diagnostics partagés » avec le nouveau locataire de Matignon sur la situation du pays.
Marie-Noëlle Lienemann ne comprend pas « l’attitude de Jean-Luc Mélenchon »
Par Public Sénat
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La sénatrice (PS) de Paris, Marie-Noëlle Lienemann, n’a pas apprécié que Jean-Luc Mélenchon ait parlé de « corbillard » pour évoquer le parti socialiste vendredi 17 février, au moment où des tentatives de rapprochement entre Benoît Hamon et le candidat de la France insoumise s’effectuaient : « Je ne comprends pas tellement l’attitude de Jean-Luc Mélenchon. Je trouve qu’il charge la mule, en mettant des oukases, des conditions, qui sont des conditions dont on voit bien qu’elles sont excessives et ne peuvent pas être acceptées. Parler de « corbillard du PS »… On peut avoir des désaccords, on peut considérer que [le parti socialiste] a été affaibli par ce quinquennat mais à quoi ça sert d’aller [le] mettre en cause ? Nous ne gagnerons et nous ne serons présents au deuxième tour de l’élection présidentielle que si on rassemble toute la gauche sans exception et qu’on ne commence pas à critiquer les uns ou les autres. Ce qui est important, c’est qu’on soit d’accord sur le fond ou au moins quelques axes stratégiques majeurs qui vont pouvoir irriguer le futur quinquennat ».
Et s’il paraît impossible de discuter avec Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann pense qu’il est possible de trouver un accord avec ceux qui le soutiennent : « Ce sont les électeurs qui ont en main leur bulletin. Donc je pense qu’il faut continuer à discuter. Parce qu’il ya Jean-Luc Mélenchon le candidat mais il y a aussi des forces politiques qui soutenaient ou soutiennent encore la candidature de Jean-Luc Mélenchon : nos amis du parti communiste, le groupe « Ensemble », des associations… il y a toute une série de gens qui avaient vu en Jean-Luc Mélenchon l’alternative à la politique de François Hollande et de Manuel Valls à gauche. Je pense qu’aujourd’hui (…) on peut certainement travailler avec eux à des convergences législatives, voire au-delà ».
Et cela au moment où Benoît Hamon et Yannick Jadot, le candidat d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) semblent tous proches d’un accord.