Un mélange « d’émotion, de fierté, de satisfaction politique. » Elue sénatrice de Paris sur la liste socialiste, Marie-Pierre de la Gontrie n’a pas caché sa joie d’entrer au Palais du Luxembourg. D’autant plus que la liste PS a réussi un excellent score (24,3%) dans la capitale et a ainsi permis l’élection de 4 sénateurs. « C’est le signe que nous sommes capables d’être unis sur les enjeux importants » affirme Marie-Pierre de la Gontrie. « Et nous avons au total 8 sénateurs sur 12 qui soutiennent la majorité municipale (parisienne) ou qui en font partie (…) C’est une première marche pour pouvoir reconstruire mais tout est encore devant nous. »
Sur l’analyse globale des résultats, l’ex-Première vice présidente de la région Ile-de-France estime que le mode de scrutin ne suffit pas à expliquer le revers de la majorité présidentielle. « Prétendre que c’est simplement parce qu’il n’y avait pas d’élus municipaux labellisés En marche, je pense que c’est un peu court » souligne-t-elle. « C’est un raisonnement qui ne fonctionne pas car, lorsqu’Emmanuel Macron a été élu président de la République et lorsque les députés ont été élus de manière massive En marche, il y avait une espèce d’enthousiasme, d’appétit pour ce mouvement. » Une émulation qui ne semble plus vraiment d’actualité, selon elle. « Il faut entendre l’inquiétude des élus locaux parce que la suppression des contrats aidés et la baisse des dotations sont des choses qui inquiètent évidemment les élus locaux. » Les collectivités locales, ce sera probablement son sujet de prédilection, tout comme la défense des libertés publiques.