Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a appelé vendredi à la "prudence" concernant l'accès aux services publics dans la ruralité, lors d'un déplacement dans l'Eure.
"Je suis venue tirer la sonnette d'alarme" sur la "disparition des services publics" en milieu rural, a dit Mme Le Pen à Ecouis (Eure, 800 habitants).
La présidente du Front national a visité une "Maison de services au public" (MSAP) et s'est dite "plutôt contente" de l'existence de ce type de structures.
Mille MSAP, dont le but est de permettre de bénéficier de services de proximité notamment en zone rurale, devaient fonctionner fin 2016 en France, avait indiqué mi-novembre le ministère chargé de la ruralité.
Mais Mme Le Pen s'est inquiétée de leur "financement", assumé en partie par les collectivités locales.
"Il n'y a pas de raison que ceux qui vivent dans la ruralité aient des services publics payés, en plus de leurs impôts, par leurs impôts locaux, par une collectivité", a-t-elle affirmé.
Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, le 6 janvier 2016 à Ecouis dans l'Eure
AFP
En l'occurrence, à Ecouis, la MSAP est gérée par La Poste et financée par La Poste, l'Etat et les opérateurs (Caf, Cnav, Pole Emploi, etc.), mais pas par les collectivités locales, a-t-elle appris lors d'une discussion avec un responsable local de l'entreprise publique.
Mme Le Pen s'est aussi inquiétée d'une "dérive sémantique qui n'est pas gratuite": "On est passé des services publics aux services au public (...). Ca risque de faire tomber ce genre de services dans la concurrence que réclame l'UE".
Mme Le Pen a rencontré sur place des dizaines de sympathisants ou militants enthousiastes.
Elle a ensuite rencontré une vingtaine d'élus locaux dans un restaurant d'Igoville (Eure), accueillie par plusieurs dizaines de manifestants avec des drapeaux du PCF ou du NPA aux cris de "raciste", de "fasciste". "C'est une héritière, elle n'a rien de commun avec les travailleurs", a crié une personne au micro.
"Je suis contente, je me réjouis de voir les derniers communistes qui existent en France, je suis pour la biodiversité politique", a raillé Mme Le Pen.
Devant les élus, elle a défendu le rôle des maires et dénoncé "l'organisation de la désertification par les intercommunalités".
Mme Le Pen a dit souhaiter une "meilleure répartition" des fonctionnaires territoriaux qui sont "déjà beaucoup". Elle en "diminuera si nécessaire" le nombre s'il y a un "surplus" suite à la réorganisation territoriale qu'elle souhaite.
Pendant les régionales, Marine Le Pen avait exprimé le souhait de réduire le nombre de fonctionnaires territoriaux par le biais des départs à la retraite.
Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».
Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.
Reçu ce matin par le Premier ministre pour un point d’étape sur la première partie de la discussion budgétaire à l’Assemblée nationale, François Patriat considère que Sébastien Lecornu a choisi « une voie différente qui permettrait d’aboutir » à un accord sur le PLF, sans recours au 49-3.
Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre des petites et moyennes entreprises et du commerce, Serge Papin a confirmé le lancement d’une procédure de suspension en France de la plateforme numérique du distributeur Shein au cœur d’une polémique après la vente de poupées à caractère pédopornographique sur son site.