Marine Le Pen a rendu "hommage", mardi à Cannes (Alpes-Maritimes), aux actions antimigrants menées dans les Alpes voisines par le mouvement radical Génération Identitaire (GI).
"C'était une belle opération de communication (et) quelque part il faut au moins leur rendre cet hommage", a déclaré la présidente du Front national après avoir déposé une gerbe "A Jeanne pour la France" au pied d'une statue de Jeanne d'Arc, avec plusieurs élus FN.
Les militants de GI "ont forcé l'ensemble de l'hémicycle de l'Assemblée nationale à réclamer, y compris sur les bancs de la gauche, que ce soit la police qui protège nos frontières. Eh bien je suis heureuse de ce revirement", a-t-elle ajouté, avant de se rendre à un rassemblement du FN et de ses alliés européens à Nice.
"S'ils (les militants de Génération Identitaire, NDLR) n'ont réussi que cela, c'est déjà une grande victoire pour eux", a poursuivi la députée du Pas-de-Calais.
La finaliste de la présidentielle a estimé qu'ils n'avaient "pas commis de délit". "En revanche, les groupuscules d'extrême gauche qui font passer des migrants clandestins en France, eux, commettent un délit et on attend que la fermeté de l'Etat s'applique", a-t-elle ajouté.
La présidente du FN, qui fête pour la première fois le 1er mai loin de Paris, a expliqué que la réunion des partis nationaux-populistes à Nice allait être l'occasion d'une "clarification".
"Dans la vie politique française, il y a des mouvements politiques qui ne cessent depuis 30 ans de nous expliquer +demain l'Europe sociale, demain l'Europe des libertés, etc+... En réalité on s'aperçoit qu'ils votent l'intégralité des renforcements de l'Union européenne à l'origine de la submersion migratoire que nous vivons", a-t-elle expliqué.
"Incontestablement Nice subit une pression migratoire très importante et Nice a en partie changé de visage ces dix dernières années", a estimé Marine Le Pen. "C'est le cas de beaucoup d'autres villes en France et en Europe".
Des militants du mouvement radical Génération Identitaire (GI) et du mouvement antimigrants Defend Europe érigent une barrière au Col de l'Echelle, au-dessus de Briançon, pour empêcher l'entrée de migrants en France le 21 avril 2018
AFP/Archives
Depuis le 21 avril et une première manifestation au col de l'Échelle, au-dessus de Briançon, les militants de GI affirment sillonner la région pour "veiller à ce qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France".
Vendredi, le parquet de Gap a classé sans suite une enquête sur les agissements de GI, faute d'infraction ou de plainte.
Cette absence de sanction, alors que trois personnes sont poursuivies par la justice pour avoir franchi la frontière avec des migrants le 22 avril, passe mal parmi ceux qui viennent en aide aux réfugiés.
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Programmation nationale de l'énergie : adoption du texte au Sénat
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