Marlène Schiappa : « Je ne me tairai pas pour toutes les femmes qui, elles, n’ont pas le choix »

Marlène Schiappa : « Je ne me tairai pas pour toutes les femmes qui, elles, n’ont pas le choix »

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, était ce lundi l’invitée de L’Epreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique. Elle est revenue sur ses propos sur l’affaire Daval, qui ont fait polémique. La semaine dernière, après que Jonathann Daval avait avoué […]
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Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, était ce lundi l’invitée de L’Epreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique.

Elle est revenue sur ses propos sur l’affaire Daval, qui ont fait polémique. La semaine dernière, après que Jonathann Daval avait avoué avoir tué son épouse, Marlène Schiappa avait jugé « proprement scandaleux » de mettre en avant la « personnalité écrasante » d'Alexia Daval, argument utilisé par la défense, et avait demandé « d'arrêter de trouver des excuses » aux « féminicides ».

Des propos qui ont étonné certains, au nom de la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire. Le lendemain, Christophe Castaner, délégué général de LREM et ministre des Relations avec le Parlement, avait considéré qu'« un ministre n'a pas à commenter une affaire judiciaire ».

« Je ne me suis pas exprimée sur l’affaire judiciaire »

« Je ne me suis pas exprimée sur l’affaire judiciaire. (…) J’ai analysé pour combattre un mécanisme systémique (…) qui s’appelle le victim blaming, (…) qui vise à faire porter la responsabilité des violences sur la victime » soutient Marlène Schiappa.

Elle explique avoir voulu partir du « traitement sémantique » et « médiatique » de l’affaire « pour élargir ». « Le sujet, c’est comment on fait pour abaisser le seuil de tolérance aux violences sexistes et sexuelles. C’est ma mission » explique la secrétaire d’Etat.

« Le premier ministre m’a téléphoné lui-même pour m’exprimer son soutien »

Sur le fond, elle n’entend pas lâcher : « Tant qu’il y a aura en France 84.000 viols ; tant que tous les 3 jours, il y aura une femme qui meurt sous les coups de son conjoint ; tant que ces choses là ne sont pas abstraites mais seront des réalités, effectivement, je ne me tairai pas pour toutes les femmes qui, elles, n’ont pas le choix de se taire ou de ne pas se taire pour dénoncer ce qu’elles vivent ».

« Je suis extrêmement respectueuse de l’Etat de droit, des droits de la défense » assure par ailleurs la secrétaire d’Etat. « Chaque personne mise en cause a le droit d’être défendue par un avocat, c’est la base. Chaque avocat a le droit de choisir sa ligne de défense ». Malgré la polémique, elle assure avoir le soutien d’Edouard Philippe : « Le premier ministre m’a téléphoné lui-même pour m’exprimer son soutien sur le fond et la méthode ».

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