Marseille: Hollande commence le service après-vente du quinquennat
François Hollande a commencé jeudi à Marseille le service après-vente de son quinquennat, vantant ses mesures pour les jeunes et...

Marseille: Hollande commence le service après-vente du quinquennat

François Hollande a commencé jeudi à Marseille le service après-vente de son quinquennat, vantant ses mesures pour les jeunes et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Hollande a commencé jeudi à Marseille le service après-vente de son quinquennat, vantant ses mesures pour les jeunes et plaidant pour un État "fort", à l'occasion de sa première visite en province depuis qu'il a renoncé à briguer un second mandat.

"La France ne pourra gagner que si l’État reste fort", a déclaré le président de la République, en inaugurant la rocade autoroutière L2/A507, un projet qui a mis 80 ans à se réaliser.

"On attend tout de l’État, en demandant moins de fonctionnaires, moins d'impôts, moins de dépenses publiques, nous connaissons la chanson", a poursuivi le président, en allusion au programme de François Fillon (LR).

"C'est l’État qui permet de financer, non pas l'ensemble des équipements, (mais qui) donne l'impulsion, qui fixe les grandes orientations, (...) qui permet de donner les moyens d'agir", a-t-il ajouté.

Face à des élus de collectivités toutes contrôlées par Les Républicains (ville de Marseille, département des Bouches-du-Rhône, région Paca), le chef de l’État a semblé commencer à rédiger son testament politique. Il y a "un esprit qu'il faut absolument insuffler" dans la vie politique, a-t-il souligné: "Celui de l'intérêt général", et un "combat" commun à mener, "contre la peur".

"Ce qui compte, c'est de savoir pourquoi nous exerçons les mandats confiés par nos concitoyens", a poursuivi M. Hollande: ni pour "régler des comptes", ni "pour le plaisir d'exercer un mandat parfois douloureux".

Le président a livré un plaidoyer pour l'action politique: "Ce qui compte c'est de faire, en l'occurrence ici, c'est de tracer son sillon, d'ouvrir un équipement, de faire une rocade, bref de tracer une voie." Il a appelé les élus à penser au-delà des échéances électorales et à "imaginer que ce que l'on décidera sera une trace laissée bien après nous".

S'attardant de selfies en poignées de main dans l'après-midi, lors d'une visite aux jeunes -l'une des priorités énoncées lors de la campagne de 2012- et aux acteurs de la culture, M. Hollande a vanté plusieurs des mesures du quinquennat, qui s'achève sur une impopularité record.

Martelant qu'il avait eu "raison" de proposer la garantie jeunes, de "généraliser le service civique", de "donner la priorité à l'éducation nationale" et aux dépenses pour les associations, il a affirmé que la jeunesse "doit savoir qu'elle n'est pas oubliée et qu'elle est notre avenir".

"Quelle est la vocation de la République, quelle est la responsabilité du chef de l’État? C'est de permettre qu'on vive tous ensemble, que personne ne soit oublié, ne soit écarté, ne soit abandonné. Mieux, (...) c'est que tous vous puissiez avoir un avenir, que vous puissiez construire votre futur", a-t-il déclaré.

"Le seul cadeau que vous pouvez me faire, si vous voulez m'en faire un, c'est de réussir votre vie, parce que si vous réussissez votre vie j'aurais réussi la mienne", a-t-il déclaré aux jeunes qu'il rencontrait.

Partager cet article

Dans la même thématique

Marseille: Hollande commence le service après-vente du quinquennat
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Marseille: Hollande commence le service après-vente du quinquennat
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le