Marseille: un mois après, 8 minutes de silence pour les 8 victimes de l’effondrement de deux immeubles
Un mois jour pour jour après l'effondrement de deux immeubles au centre de Marseille, quelque 150 personnes ont observé mercredi...

Marseille: un mois après, 8 minutes de silence pour les 8 victimes de l’effondrement de deux immeubles

Un mois jour pour jour après l'effondrement de deux immeubles au centre de Marseille, quelque 150 personnes ont observé mercredi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un mois jour pour jour après l'effondrement de deux immeubles au centre de Marseille, quelque 150 personnes ont observé mercredi matin rue d'Aubagne 8 minutes de silence en mémoire des 8 victimes du drame.

Devant le 56 de la d'Aubagne, a quelques dizaines de mètres des immeubles effondrés, l'émotion et la tristesse se lisaient sur les visages des proches et des voisins, venus se recueillir devant les portraits de huit victimes.

Sur un petit panneau, une inscription: "Ce n'est pas la pluie", une référence directe aux explications avancées après la catastrophe par la municipalité, qui avait évoqué, entre autres, les conséquences des fortes pluies des jours précédents.

Membre du Collectif du 5 novembre créé après le drame, Kevin Vacher appelle à observer 8 minutes de silence à la mémoire des victimes et de "Zined, tombée sous les violences policières". Cette octogénaire, habitante elle aussi du quartier de Noailles, est morte d'un "choc opératoire" dimanche à l'hôpital. Samedi soir, elle avait été blessée par des éclats de grenade lacrymogène, alors qu'elle était au 4e étage, chez elle, lors de violents incidents qui ont éclaté après plusieurs manifestations des "gilets jaunes", de la CGT et du Collectif du 5 novembre.

Des applaudissements ont marqué la fin de ce moment de recueillement.

Après les sanglots, plusieurs proches des victimes ont de nouveau pointé du doigt la mairie, accusée notamment de ne pas les avoir soutenus après le drame. "Le consulat d'Algérie a pris en charge les frais de rapatriement mais la mairie de Marseille nous a dit que nous n'avions droit à rien n'étant ni descendant ni ascendant des victimes", critique Salma, la cousine de Cherif, 36 ans, une des victimes.

Selon Kaouther Ben Mohamed, du Collectif du 5 novembre, personne n'a pris en charge non plus les obsèques de Niasse, 26 ans qui était d'origine sénagalaise: "Les pompes funèbres ont fait une avance".

La municipalité, au centre des critiques depuis le drame, avait de son côté assuré mardi lors d'une conférence de presse avoir pris en charge les frais d'obsèques.

Aucun représentant de la majorité municipale n'a pris part à la cérémonie d'hommage, mais à la demande du maire Jean-Claude Gaudin, une minute de silence devait être observée par les agents municipaux et les drapeaux de l'hôtel de ville mis en berne, a annoncé la mairie sur Twitter.

Partager cet article

Dans la même thématique

Marseille: un mois après, 8 minutes de silence pour les 8 victimes de l’effondrement de deux immeubles
3min

Politique

Budget 2026 : « Je ne sais plus où habitent les socialistes », affirme Éric Coquerel 

Invité de la matinale de Public Sénat, Éric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale et député insoumis de Seine-Saint-Denis s’étonne de positions défendues par les socialistes dans les débats budgétaires. Ce dernier alerte également sur les risques de dépasser les délais constitutionnels d’examen du budget.

Le

Marseille: un mois après, 8 minutes de silence pour les 8 victimes de l’effondrement de deux immeubles
3min

Politique

Santé mentale : « 25% des lycéennes ont déjà pensé à la mort », s’alarme la spécialiste Angèle Malâtre-Lansac

Décrété « Grande cause nationale » en 2025, les troubles de la santé mentale concernent 13 millions de français. Un enjeu de santé publique qui touche fortement la jeunesse. Si la question est au centre du débat public, les solutions tardent à être mises en place et le secteur de la psychiatrie manque de moyens. Cette semaine dans Et la Santé ça va ?, Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Céline Brulin et Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale de l’Alliance pour la Santé mentale pour en débattre.

Le

Marseille: un mois après, 8 minutes de silence pour les 8 victimes de l’effondrement de deux immeubles
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le