Martinez (CGT) appelle les syndicats à lutter contre les replis nationalistes

Martinez (CGT) appelle les syndicats à lutter contre les replis nationalistes

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a appelé dimanche les syndicats européens et internationaux à "lutter" contre...
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Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a appelé dimanche les syndicats européens et internationaux à "lutter" contre les replis nationalistes, considérant qu'ils "ne vont pas toujours dans le bons sens".

"Nous avons intérêt à lutter, en tant que syndicalisme, contre tout repli nationaliste", a-t-il déclaré à Dijon, lors d'une conférence syndicale internationale, organisée par sa confédération à la veille de son congrès qui doit s'achever vendredi.

"Or, a-t-il ajouté, dans le syndicalisme international, européen, il y a une dérive (consistant) à se dire +Chez nous, c'est pas si mal que ça, on verra à s'occuper des autres plus tard+".

"Avec le phénomène de migration, de migrants, qui existe aujourd'hui en Europe, je trouve que le syndicalisme ne va pas toujours dans le bon sens", a critiqué le leader syndical, devant un parterre de responsables syndicaux venus du monde entier.

"Il n'y aura pas de syndicalisme (...) si autour de nous, il y a des reculs sociaux importants, il y a de plus en plus d'exploitation. On ne maintient pas de forteresse au milieu du désert", a encore lancé le dirigeant, qui doit être reconduit à la tête de la CGT vendredi.

Il a invité les syndicats internationaux à plus de "solidarité" et de "vigilance". C'est une "critique" adressée aux fédérations européennes et internationales, qui "banalisent" et "oublient de sonner le tocsin quand un ou une camarade, quel que soit le pays où il est ou milite, est frappé sur sa liberté d'agir syndicalement".

En outre, Philippe Martinez a relevé que "l'avenir du syndicalisme international passera par un syndicalisme et des relations syndicales indépendantes de calendriers d'entreprises et d'Etat".

"Nos relations sont beaucoup trop organisées selon le rythme des Etats -- à travers des G7, G20 ou des lois -- ou à travers un calendrier d'entreprises", a-t-il encore relevé, invitant les syndicats à avoir "leur propre agenda revendicatif et de luttes"

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