Masques : les ministres «ne nous ont pas dit toute la vérité», déclare le député Philippe Vigier

Masques : les ministres «ne nous ont pas dit toute la vérité», déclare le député Philippe Vigier

Invité de l’émission Parlement Hebdo, le député centriste Philippe Vigier a déploré les réponses du gouvernement face aux commissions d’enquête du Parlement. L’élu d’Eure-et-Loir appelle également le gouvernement à changer de méthode dans ses relations avec les collectivités, dans la gestion de la crise sanitaire.
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Le député Philippe Vigier, nouveau membre du groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés, garde un souvenir traumatisant de la crise sanitaire du printemps dans son territoire. « Sur la gestion des masques, ça a été une catastrophe », selon lui. Invité ce 25 septembre de l’émission Parlement hebdo sur les chaînes parlementaires, le député membre de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, ne cache pas son agacement face aux réponses des ministres cette semaine devant la commission du Sénat. « Sur les masques, ils ne nous ont pas dit toute la vérité », a-t-il reproché, après les auditions d’Agnès Buzyn et d’Olivier Véran au palais du Luxembourg. Autre déception pour le député : le témoignage de Florence Parly, ministre des Armées, qui a reconnu que les militaires de la base de Creil (Oise) n’avaient pas été testés à leur retour de Wuhan, revenant sur ses déclarations de mars sur France 2. « Pourquoi est-elle allée dire des choses pas justes ? » s’est désolé Philippe Vigier.

Restrictions à Marseille et Paris : «Sur la méthode, le gouvernement doit progresser»

À l’heure où de nouvelles restrictions se mettent en place dans les départements les plus touchés, le parlementaire, désormais membre de la majorité, reconnaît que l’exécutif « est toujours sur un fil », entre protection des populations et protection de l’activité. « L’économie doit continuer. On ne peut pas reconfiner. La France ne peut pas se payer le luxe d’un reconfinement », a expliqué l’ancien président du groupe Libertés et territoires. Tout en expliquant que le « principe de précaution » doit prévaloir dans les « rassemblements » importants.

Philippe Vigier, qui considère que la situation actuelle « exige » dans l’immédiat un soutien au gouvernement, se montre néanmoins déçu de la « concertation limitée » dont a fait preuve Matignon vis-à-vis des grandes métropoles, Marseille en tête. « Je pense que c’est le mauvais chemin […] La concertation aurait dû être plus nourrie. Je ferai partie de ceux qui lui diront [au Premier ministre] ». « Sur la méthode, le gouvernement doit progresser », a-t-il appelé

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