Mayotte: Philippe dévoile les contours du « plan pour l’avenir »
Edouard Philippe a présenté jeudi les grands axes d'un "plan pour l'avenir" de Mayotte, qui sera détaillé "au mois de mai", et...

Mayotte: Philippe dévoile les contours du « plan pour l’avenir »

Edouard Philippe a présenté jeudi les grands axes d'un "plan pour l'avenir" de Mayotte, qui sera détaillé "au mois de mai", et...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Edouard Philippe a présenté jeudi les grands axes d'un "plan pour l'avenir" de Mayotte, qui sera détaillé "au mois de mai", et comprend notamment des mesures en matière d'éducation, de santé et d'infrastructures.

Alors que l'archipel a été secoué durant deux mois par une "crise" qui a été "l'expression d'une profonde détresse, d'une réelle désespérance" de sa population, selon le Premier ministre, les élus mahorais et le gouvernement se sont retrouvés à Matignon pour essayer de résorber les "séquelles" de ces "tensions graves" et bâtir "un pacte de confiance".

Dans ce cadre, M. Philippe a rappelé les "mesures d'urgence" adoptées pour rétablir la sécurité, lutter contre une "immigration clandestine dont l'ampleur est particulièrement déstabilisante" mais aussi préserver un "tissu économique" qui "reste fragile".

"Nous avons donc donné des instructions de souplesse et de compréhension concernant les impôts et les cotisations sociales" pour les entreprises, a précisé le Premier ministre.

Surtout, M. Philippe a dessiné les contours du "document" qui sera présenté aux Mahorais "au mois de mai" par la ministre des Outre-mer Annick Girardin.

Ce "plan de rattrapage et de développement du département (...) couvrira les besoins prioritaires des Mahorais: la sécurité, l'éducation, la santé, le logement et les infrastructures", a-t-il ajouté avant d'en livrer quelques mesures.

Parmi elles, la création d'une Agence régionale de santé de Mayotte et "un rectorat de plein exercice", deux demandes fortes des élus. "De même Pôle emploi va renforcer l'autonomie de sa direction", a poursuivi M. Philippe.

Le Premier ministre a également annoncé que les "affiliés sociaux" seront "exonérés de ticket modérateur" (le reste à charge), un mécanisme qui préfigure l'instauration de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), qui n'existe pas à Mayotte.

"Nous allons aussi conforter les moyens de fonctionnement et d'investissement du centre hospitalier de Mamoudzou, confronté à une très forte croissance de son activité", a-t-il ajouté.

Dressant le constat d'un "besoin de rattrapage des équipements scolaires absolument incontestable (...) particulièrement dans le secteur primaire", le Premier ministre a plaidé pour accélérer "le rythme de construction de classes en ayant bien conscience que nous partons de très loin".

Le gouvernement va aussi "soutenir le développement d'un transport en commun sur la Grande Terre et la réalisation du contournement de Mamoudzou", a-t-il ajouté, en indiquant qu'une "concertation" serait prochainement lancée pour l'aéroport afin notamment de "faciliter la concurrence et d'abaisser le prix des billets d'avion (...) bien souvent prohibitifs".

Partager cet article

Dans la même thématique

Mayotte: Philippe dévoile les contours du « plan pour l’avenir »
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le