Mélenchon: « la droite vient d’être annexée »

Mélenchon: « la droite vient d’être annexée »

Jean-Luc Mélenchon a estimé lundi que "la droite vient d'être annexée", après la nomination d'un Premier ministre LR, Édouard...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon a estimé lundi que "la droite vient d'être annexée", après la nomination d'un Premier ministre LR, Édouard Philippe, et a renouvelé son appel à une "cohabitation nécessaire" grâce à une majorité de gauche à l'Assemblée nationale.

Évoquant un "attelage hasardeux", le candidat de La France insoumise, arrivé en quatrième position au premier tour de la présidentielle, a demandé aux Français de ne pas "donner les pleins pouvoirs à M. Macron et à son Premier ministre" lors des élections législatives.

"Une cohabitation est nécessaire", a-t-il développé, dans une courte allocution depuis son quartier général retransmise sur BFMTV. "Il faut former une majorité différente de celle du Premier ministre, de son bric-à-brac, pour pouvoir avoir une action politique cohérente qui réponde aux attentes sociales, démocratiques et écologiques de notre peuple", a-t-il expliqué.

"Le nouveau président de la République vient de prendre le commandement de toute la classe politique traditionnelle de notre pays", a résumé le leader de La France insoumise, estimant que "le Parti socialiste a été déjà absorbé puisque ses élus et ses candidats par dizaines ont demandé l'investiture de M. Macron et nombre d'entre eux attendent d'être élus pour le rejoindre".

Quant aux électeurs du Front national, ils sont selon lui "abandonnés, leurs chefs ont tous déserté".

Pour M. Mélenchon, "dorénavant, en face de M. Macron et pour le bien de notre démocratie, ne reste qu'une force cohérente, unie autour d'un programme de gouvernement, +l'Avenir en commun+, c'est La France insoumise dont je suis le porte-parole".

"Cet attelage hasardeux qui vient d'être constitué ne fonctionnera qu'au prix d'un césarisme et d'une autorité de la monarchie présidentielle toujours plus grande", a-t-il poursuivi, demandant que "chacun (des) bulletins de vote soit comme un balai pour les dégager tous" aux élections législatives.

Toute la garde rapprochée de l'ancien candidat a également immédiatement réagi sur Twitter. Eric Coquerel, coresponsable du Parti de gauche, a notamment déclaré que la nomination de M. Philippe "confirme que Emmanuel Macron est bien de droite et de droite", paraphrasant une phrase de François Mitterrand sur le centre en politique.

Dans la même thématique

Mélenchon: « la droite vient d’être annexée »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Mélenchon: « la droite vient d’être annexée »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le