Mélenchon promet de faire des élections européennes un « référendum anti-Macron »
Jean-Luc Mélenchon promet de faire du scrutin européen un "référendum anti-Macron", dans un entretien jeudi à La Provence en...

Mélenchon promet de faire des élections européennes un « référendum anti-Macron »

Jean-Luc Mélenchon promet de faire du scrutin européen un "référendum anti-Macron", dans un entretien jeudi à La Provence en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon promet de faire du scrutin européen un "référendum anti-Macron", dans un entretien jeudi à La Provence en prélude à la rentrée politique de La France insoumise à Marseille.

Pour la campagne des européennes de 2019, le parti s'estime déjà en ordre de bataille, avec des listes constituées et un "angle (qui) sera le plus large possible", au sein d'une liste "Maintenant le peuple", alliant des partis de gauche dans plusieurs pays, affirme le député de la cité phocéenne.

"Sur la sortie de l'Otan, les traités budgétaires, la condamnation des gouvernements de coalitions et la règle verte, nous sommes d'accord. Pour nous l'élection sera aussi un référendum anti-Macron", poursuit M. Mélenchon, qui doit faire un discours samedi à Marseille, après l'ouverture de l'université d'été de son mouvement, les Amfis d'été, jeudi.

Le président de la République "est le seul à défendre l'Europe à la sauce Merkel. Nous ne voulons pas d'une gesticulation pour savoir qui est le plus européen", poursuit-il. "Faire l'Europe en défaisant la France, pour nous, c'est un non catégorique", ajoute-t-il.

Côté stratégie, le chef de file des Insoumis laisse la porte ouverte à un ralliement du socialiste Emmanuel Maurel, classé à gauche de son parti.

"Nos liens personnels se sont resserrés au cours des deux dernières années. Lui et Marie-Noëlle Lienemann sont des socialistes authentiques. (...) On parle beaucoup car on est mutuellement exigeants. Si quelque chose se fait entre nous, ce sera honnêtement, sur des contenus. Sinon, non", déclare-t-il.

Pour sa rentrée politique, M. Mélenchon s'attaque également à la future réforme des retraites, "l'un des derniers grands monuments du modèle social français par répartition des richesses".

"Nos conditions de combat sont meilleures" que sur la loi travail et la réforme de la SNCF, relève-t-il. "FO est opposée à cette réforme comme la CGT, SUD et la FSU. Par ailleurs à l'Assemblée, le PS va aussi s'opposer, il a franchi le Rubicon avec la motion de censure. On peut penser former un front avec les groupes de gauche".

"A droite aussi il pourrait y avoir des oppositions. Macron va se trouver face à une digue d'une longueur à laquelle il ne s'attend pas. Nous ferons tout pour avoir le front le plus large possible sans sectarisme", promet-il.

Interrogé sur les européennes, le député LFI Alexis Corbière a fustigé sur franceinfo "ceux qui veulent nous faire croire" que lors de ce scrutin "on ne parle pas du tout de la politique du gouvernement". "On va une fois de plus se faire plaisir en parlant d'un beau rêve qui serait l'Europe avec un E majuscule et des trémolos dans la voix, nous on dit non. On va aussi juger ceux qui soutiennent Emmanuel Macron dans cette élection", et les électeurs qui le souhaitent pourront "le sanctionner" par leur vote, a-t-il ajouté.

Quant à savoir si Emmanuel Maurel ou Marie-Noëlle Lienemann seraient les bienvenus chez LFI, il juge qu'"évidemment, ce serait très intéressant" et "formidable": tous deux sont "tout à fait proches de nos idées", dit-il.

"L'état du PS, c'est back to the future: un parti où la question aujourd'hui c'est: est-ce que François Hollande, qui n'était même plus en capacité de se présenter aux dernières élections présidentielles, (pourrait être) le sauveur. Au secours ! On peut comprendre que des gens aient envie de se tourner vers l'avenir" et LFI, a-t-il estimé.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mélenchon promet de faire des élections européennes un « référendum anti-Macron »
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Mélenchon promet de faire des élections européennes un « référendum anti-Macron »
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le