Mélenchon prône des « convergences populaires » face à un mouvement social « jamais-vu »

Mélenchon prône des « convergences populaires » face à un mouvement social « jamais-vu »

Le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé mercredi que la France se trouvait dans une "situation de jamais-vu"...
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Le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a estimé mercredi que la France se trouvait dans une "situation de jamais-vu" après 24 semaines de mouvement des "gilets jaunes", et que la "solution" passait par des "convergences populaires".

"Nous sommes dans une situation qui est du jamais-vu, jamais nous n'avons eu en France un mouvement social qui dure 24 semaines", a déclaré M. Mélenchon à Marseille, avant le départ du cortège du 1er mai.

"Ce qu'il y a de nouveau cette année, ce n'est pas la violence (...), c'est la jonction entre le mouvement ouvrier, traditionnel, syndical, et le mouvement spontané, insurrectionnel des +gilets jaunes+. Jusqu'à quel point, dans quelles proportions, comme tout ça se mélange bien ou mal? C'est ça la grande question politique dans laquelle est plongé notre pays", a-t-il poursuivi, aux côtés notamment de la tête de liste LFI pour les élections européennes, Manon Aubry.

Interrogé sur une possible convergence entre les "gilets jaunes" et le mouvement syndical et social traditionnel, M. Mélenchon a dit "y croire très fort". "Je pense que c'est là la solution, ces convergences populaires qui sont plus importantes que les convergences d'appareils ou d'organisations", a-t-il jugé.

Le mouvement des "gilets jaunes" "ne s'arrêtera jamais", a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône: "L'un des problèmes qu'on a, c'est que tous, on souhaiterait une issue qui permette aux gens de s'y retrouver: on ne peut pas imaginer que 24 semaines d'engagement se terminent par une déroute pour les +gilets jaunes+"..

"M. Macron est victime de la stratégie qu'il a employée, le pourrissement. Il comptait que les gens finissent par se fatiguer et rentrent à la maison, et ce n'est pas ça qui s'est passé: c'est vrai, certains sont rentrés à la maison, (...) mais d'autres se sont au contraire +conscientisés+, et renforcés dans leurs convictions", a poursuivi M. Mélenchon.

"La rupture est profonde dans notre pays entre ceux qui ont été humiliés, qui sont dans la difficulté pour mener leur vie et les importants et les puissants", a-t-il aussi estimé: "On ne fait pas un pays ensemble avec des gens qui se haïssent et qui se méprisent".

Revenant sur les futures élections européennes, Manon Aubry a quant à elle estimé que l'enjeu était la "mobilisation": il faut "faire en sorte qu'un maximum de gens aillent voter, et ne se disent pas que ça ne sert à rien l'Union européenne", a-t-elle assuré, appelant à "ne pas laisser Emmanuel Macron emporter la partie".

Plusieurs milliers de personnes, 5.500 selon la police ont manifesté dans une ambiance ensoleillée familiale. Quelques échauffourées ont eu lieu en bas de la Canebière, et deux personnes ont été interpellées, a constaté un photographe de l'AFP.

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