Mélenchon raille « l’ivresse des sommets » de Macron
Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a ironisé lundi sur "l'ivresse des sommets" qui a selon lui saisi Emmanuel...

Mélenchon raille « l’ivresse des sommets » de Macron

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a ironisé lundi sur "l'ivresse des sommets" qui a selon lui saisi Emmanuel...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a ironisé lundi sur "l'ivresse des sommets" qui a selon lui saisi Emmanuel Macron, illustrée notamment par la "mise en garde" adressée au chef d'état-major des armées.

Dans un texte intitulé "Jupiter déraille" publié sur son blog, le député des Bouches-du-Rhône a jugé "préoccupants" les "signaux" envoyés par M. Macron et sa "méthode".

Le président du groupe LFI à l'Assemblée s'est notamment attardé sur le "recadrage" de M. Macron au chef d'état-major Pierre de Villiers, dont la "violence" et le "caractère inutilement humiliant font réfléchir".

"Le général devait dire ce qu’il pense vraiment et sincèrement dans les mots qui lui paraissaient les plus adaptés pour décrire son état d’esprit", a estimé M. Mélenchon, ajoutant, à propos des coupes budgétaires, que "la préoccupation qu’il exprime est trop délicate pour être seulement réglée par un rappel à l’ordre".

Soulignant que les militaires français étaient engagés sur "quatre fronts", M. Mélenchon a ainsi qualifié de "très grave faute politique" de ne pas les "assumer" financièrement.

M. Mélenchon a également fustigé l'annonce d'un "improbable plan de rapprochement militaire avec l’Allemagne". "On a déjà vendu la moitié de l'entreprise qui produit les chars Leclerc à une famille de milliardaires allemands", a-t-il dit.

"On pensait que l'air du bradage généralisé qui a été la caractéristique de la présidence de M. Hollande en matière de défense était enfin terminé. Apparemment il n’en est rien", a-t-il ajouté en déplorant le manque de concertation du chef de l'Etat sur le sujet.

"L'autoritarisme combiné à l'exercice solitaire du pouvoir sur les questions essentielles touchant à l’indépendance du pays nous mettent en très grande fragilité militaire", a-t-il déclaré.

Raillant l'accueil "insupportablement carnavalesque" réservé à Donald Trump à l'occasion du 14 juillet, M. Mélenchon s'en est aussi pris à "l’invitation du chef du gouvernement d'extrême droite en Israël" Benjamin Netanyahu qui a, selon lui, "suscité des haut-le-cœur de tous côtés pour les raisons politiques que l’on comprend sans difficulté quand on n’est pas d’extrême droite".

Dans ce cadre, M. Mélenchon a vivement regretté que M. Macron ait déclaré que "la France est responsable de la rafle du Vel d'Hiv" en 1942.

"Dire que la France, en tant que peuple, en tant que nation est responsable de ce crime c’est admettre une définition essentialiste de notre pays totalement inacceptable", a affirmé M. Mélenchon en jugeant qu'il n'est pas du "pouvoir de M. Macron d'assigner tous les Français à une identité de bourreau".

Partager cet article

Dans la même thématique

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
2min

Politique

Budget : qui sont les sénateurs qui participeront à la commission mixte paritaire ?

Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.

Le

4min

Politique

UE-Mercosur : vers un accord, contre l’avis de la France ?

Le sommet du Mercosur se tiendra ce samedi au Brésil, au cours duquel Ursula von der Leyen souhaiterait ratifier le traité commercial. Mais Emmanuel Macron a une nouvelle fois fait part de son opposition, annonçant qu’il souhaitait reporter l’examen du texte, le tout sur fond de mobilisation des agriculteurs.

Le

Mélenchon raille « l’ivresse des sommets » de Macron
3min

Politique

Crise agricole : « Avec une vaccination massive, nous ne pourrions plus exporter », s’inquiète François Patriat

Opposition au Mercosur et poursuite de l’abattage de cheptel bovins : la crise agricole se poursuit sur le territoire, essentiellement dans le sud-ouest où les actions de blocages sont maintenues. Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RDPI au Sénat et ancien ministre de l’Agriculture, François Patriat, appelle à un moment d’accalmie de tous les acteurs. S’il salue l’action du gouvernement, il recommande cependant une meilleure prise en charge des pertes d’exploitation des agriculteurs.

Le