Mélenchon reconnaît des désaccords avec Obono mais le « comprend »

Mélenchon reconnaît des désaccords avec Obono mais le « comprend »

Le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a assuré jeudi être en désaccord avec la députée LFI Danièle Obono sur...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a assuré jeudi être en désaccord avec la députée LFI Danièle Obono sur les ateliers non-mixtes mais "comprendre ce qu'elle veut dire", affirmant que son entourage "n'est composé ni de racistes ni d'antisémites".

"Ce n'est pas mon avis mais je respecte le sien et je comprends ce qu'elle veut dire", a déclaré le président du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale, sur le plateau de l’Émission politique de France 2.

"Ne mélangez pas tout le monde. Danièle Obono est une militante, anti-raciste et antisémite... euh, contre l'antisémitisme, pardon", a-t-il commencé, garantissant que la députée de Paris est "exempte de quelque mauvaise pensée sur ce sujet".

"Elle l'aborde comme d'autres, dans certains cas d'une manière que moi je ne partage pas. Elle l'aborde par l'angle d'une solidarité des opprimés qui ont en commun une religion", a poursuivi M. Mélenchon, interrogé par l'ancien directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val. "Je pense que c'est une erreur de voir ainsi les choses de cette manière", a-t-il affirmé.

"La situation est cocasse de me voir moi (...) qu'il y a deux ans, on traitait de laïcard!", a-t-il ironisé, rappelant que son "entourage n'est composé ni de racistes ni d'antisémites".

Interrogé plus précisément sur la polémique autour de l'organisation d'ateliers réservés à des victimes de racisme par le syndicat Sud Éducation 93, il a répondu: "personnellement, je suis totalement défavorable à ce type d'organisation, je suis choqué par l'idée même qu'on puisse appeler une réunion +racisée+. Je ne crois pas à l'existence des races".

"Mais ce n'est pas ça que dit Danièle Obono, elle dit +des fois, pour que la parole se libère il faut que des réunions se passent de telle ou telle manière+".

"Elle pense ce qu'elle veut, la ligne politique de La France insoumise, c'est son programme", a-t-il insisté, agacé qu'on l'appelle "toutes les cinq minutes +dictateur+" pour "ensuite s'étonner du fait que j'ai pas encore foutu dehors la moitié du groupe qui ne pense pas comme moi!".

Rappelant ne pas être d'accord avec la position de Danièle Obono, il a estimé qu'"il faut vivre avec son temps: il y a plein de gens aujourd'hui qui ont tellement souffert du racisme, de la discrimination, qu'ils éprouvent une espèce de sentiment de réconfort de se retrouver ensemble. Et ça, c'est l'échec de la République".

Dans la même thématique

Mélenchon reconnaît des désaccords avec Obono mais le « comprend »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Mélenchon reconnaît des désaccords avec Obono mais le « comprend »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le