Mélenchon: Rugy n’est pas « le papa de l’Assemblée, ni directeur d’école »

Mélenchon: Rugy n’est pas « le papa de l’Assemblée, ni directeur d’école »

Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a accusé mercredi le président de l'Assemblée nationale François de...
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Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a accusé mercredi le président de l'Assemblée nationale François de Rugy d'être "en plein dérapage dans l'autoritarisme", alors qu'il n'a pas été élu "papa de l'Assemblée, ni directeur d'école".

"On assiste à un effet de la théorie du ruissellement appliquée à l'autorité: ça descend du château avec la désinvolture et l'allure monarchique que dorénavant tout le monde a pu observer. Et ça descend d'étage en étage jusqu'à celui de M. de Rugy, où les choses, là, virent à l'aigre", a déclaré le député des Bouches-du-Rhône devant la presse.

"Cet homme confond la mission qui lui a été confiée (...) présider une Assemblée, c'est être premier parmi les siens, il n'a pas été élu papa de l'Assemblée, ni directeur de l'école", a-t-il insisté, lors de ce point de presse visant notamment à dénoncer la confirmation de la sanction infligée à l'élu LFI François Ruffin, après le port d'un maillot de foot dans l'hémicycle.

En signe de protestation "contre l'autoritarisme" du président LREM de l'Assemblée et la confirmation de cette sanction par le bureau de la chambre basse dans la matinée, les Insoumis ont annoncé leur décision de boycotter l'invitation au traditionnel pot de fin d'année organisé par le président de l'Assemblée mercredi soir.

M. Mélenchon a aussi reproché au président de l'Assemblée d'avoir "tout à coup" menacé mardi lors des questions au gouvernement qu'il n'y ait "plus de questions" si le brouhaha persistait. "Pour qui il se prend? C'est l'article 48-6 de la Constitution, c'est pas: M. de Rugy rentre dans la salle et la Constitution est changée", a-t-il martelé.

A ses yeux, "on voit là comment la crise d'autorité est une sorte de crise de nerfs qui (...) l'amène à des comportements lamentables", a martelé le responsable Insoumis.

Il a aussi jugé "très intéressant de voir comment tous ces gens se figurent que dès lors qu'ils exercent une charge, tout leur est dû".

"Par exemple, ils partent en avion, c'est organisé en dépit du bon sens (...) si bien que ça donne l'épisode calédonien", a-t-il affirmé en allusion au recours du Premier ministre Edouard Philippe à un vol privé à 350.000 euros. "Je pense qu'ils ne se sont même pas posé la question de savoir au départ comment ils règleraient leur trajet", a affirmé M. Mélenchon.

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