Mélenchon sur sa péniche, le vent en poupe

Mélenchon sur sa péniche, le vent en poupe

Porté par des vents favorables, Jean-Luc Mélenchon a tenté lundi de galvaniser ses sympathisants depuis sa "péniche insoumise"...
Public Sénat

Par Marie ALBERT

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Porté par des vents favorables, Jean-Luc Mélenchon a tenté lundi de galvaniser ses sympathisants depuis sa "péniche insoumise" sur les canaux parisiens, multipliant les attaques contre les médias et affirmant que "c'est cette semaine que tout va se jouer".

Après l'hologramme, le candidat de La France insoumise a choisi la péniche pour mobiliser de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à Paris, à six jours du premier tour.

"Cette semaine, c'est là que tout va se jouer", a-t-il prédit, posté sur son vaisseau. Micro en main, M. Mélenchon a galvanisé ses soutiens aux cris de "Résistance" et "Dégagez, dégagez".

Sentant "la victoire au bout des doigts", il a néanmoins averti qu'il "manquera peut-être une poignée de voix".

Le candidat entend confirmer sa progression dans les sondages, et faire "la démonstration de (s)on sang froid total", tout en anticipant des difficultés en fin de campagne.

Se présentant comme "un type perché sur une péniche un lundi de congés", M. Mélenchon s'est adressé aux banlieusards et aux Parisiens de sortie le long des canaux.

Une petite centaine de personnes l'ont accueilli à Pantin (Seine-Saint-Denis). Parmi eux, Vincent Lo et ses amis, venus à vélo d'Aulnay-sous-Bois. L'étudiant de 21 ans affiche son soutien au candidat de La France insoumise, dont "le programme est convaincant", mais il le trouve "parfois un peu caricatural".

Son discours à destination des jeunes et des quartiers populaires le "fatigue".

En partant de Bobigny (Seine-Saint-Denis), M. Mélenchon a pourtant tenté, comme d'autres avant lui, de s'adresser aux classes populaires : "Ce n'est pas vrai que vous n'avez le choix qu'entre dealer du shit et travailler pour Uber", a-t-il répété à trois reprises.

- 'Je suis le risque Mélenchon' -

Très attendue à Paris, "la péniche insoumise" a été accueillie par un millier de personnes sur le canal Saint-Martin, malgré son retard de plus d'une heure. Profitant d'une éclaircie, Jean-Luc Mélenchon a repris le micro et multiplié les attaques contre les médias.

Il a notamment critiqué la couverture de son vœu d'adhésion à l'ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique) et sa supposée proximité avec le dirigeant vénézuélien Hugo Chavez, décédé en 2013 : "Ah parce que vous, vous savez qu'il est mort ?", a-t-il ironisé devant la foule réunie sur le quai de Valmy, dans le Xe arrondissement. "Eh oui, je suis le risque Mélenchon : +I am very dangerous+", a-t-il poursuivi sous les rires de ses sympathisants.

Jean-Luc Mélenchon a aussi proposé "un vaccin contre la morosité": "La meilleure riposte, c'est l'humour !", a-t-il martelé. "Riez-leur au nez !"

L'itinéraire de "la péniche insoumise" s'est poursuivi dans une ambiance festive, au son des trompettes et sur l'air du chant italien "Bella Ciao". Jusqu'à la Bibliothèque François-Mitterrand, des badauds ont suivi l’embarcation, alors même que son capitaine avait quitté le navire sur le quai de Valmy.

Il doit se produire en meeting mardi à Dijon, une performance répliquée par hologramme dans six autres villes.

Dans la même thématique

Mélenchon sur sa péniche, le vent en poupe
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Mélenchon sur sa péniche, le vent en poupe
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le