Mélenchon veut « un Front populaire » de partis, syndicats et associations
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a plaidé dimanche pour la création d'un "Front populaire" qui, comme...

Mélenchon veut « un Front populaire » de partis, syndicats et associations

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a plaidé dimanche pour la création d'un "Front populaire" qui, comme...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a plaidé dimanche pour la création d'un "Front populaire" qui, comme celui de 1936, "décloisonne" partis de gauche, syndicats et associations dans une "démarche positive et réaliste".

"Je milite pour une forme d'unité populaire qui décloisonne le syndicalisme, la politique et le monde associatif", a affirmé M. Mélenchon lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.

"Le syndicat ne fait pas de politique, il joint ses efforts à ceux de la politique", a-t-il poursuivi. Selon lui, la mobilisation du 26 mai, qui devrait réunir une cinquantaine d'organisations politiques, syndicales et associatives, sera l'occasion de "faire une démonstration de la profondeur de l'enraciment du refus de la société libérale".

Assurant nourrir "amitié" et "fraternité" pour les syndicats, M. Mélenchon a ainsi souligné la nécessité de l'unité. "Quand est-ce que ça s'est passé la dernière fois ? Malik Oussekine", a-t-il rappelé, en référence à la manifestation après la mort de l'étudiant franco-algérien en 1986, victime de violences policières.

"Et avant ça, c'était quoi ? Le Front populaire. Nous pouvons, sur la base d'expériences de cette nature, avoir pour objectif la construction d'un Front populaire en France", a-t-il insisté en qualifiant sa démarche de "positive et réaliste".

Selon M. Mélenchon, qui plaide pour "une réponse à échelle de masse", "l'union des petites gauches, c'est-à-dire des petits partis qui se mettent d'accord pour des déclarations extrêmement émouvantes, tout ça ne mobilise personne et ne convainc personne".

Interrogé sur la présence le 26 mai du leader de la CGT Philippe Martinez, avec qui il entretient des relations tumultueuses, M. Mélenchon a répondu: "je ne sais pas, je ne connais pas son emploi du temps".

"Il est pleinement engagé dans cette affaire", a-t-il toutefois assuré.

"S'il n'avait pas voulu que ça se passe, tout Mélenchon que je suis, j'aurais dû rentrer chez moi. C'est parce qu'il a bien voulu que ça se passe que ça se passe", a-t-il encore noté.

Le député des Bouches-du-Rhône a par ailleurs dénoncé les méthodes de comptage lors des manifestations du cabinet Occurrence, employé par un collectif de médias dont l'AFP.

"Vous avez payé un organisme pour donner des chiffres inférieurs à ceux de la police. Vous cotisez tous à cet organisme qui vous arnaque, qui est un truc macroniste", a dénoncé M. Mélenchon avant d'ironiser: "Nous, nous allons créer notre organisme de comptage. Ce sera une douce rigolade, on racontera n'importe quoi".

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Mélenchon veut « un Front populaire » de partis, syndicats et associations
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le