Menaces sur les réseaux: la France a « engagé des discussions » avec les hébergeurs

Menaces sur les réseaux: la France a « engagé des discussions » avec les hébergeurs

La France a "engagé des discussions" avec les "grands hébergeurs", dont Twitter, pour agir plus efficacement contre les menaces...
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La France a "engagé des discussions" avec les "grands hébergeurs", dont Twitter, pour agir plus efficacement contre les menaces proférées sur les réseaux sociaux et sanctionner auteurs et plateformes, a déclaré lundi le Premier ministre Edouard Philippe.

"Nous avons engagé des discussions avec ceux qu'on appelle les grands hébergeurs" dont Twitter, c'est-à-dire "ceux qui, parce qu'ils animent des réseaux sociaux, peuvent voir publier sur leur fil, ou sur leur compte, ou à cause d'eux, des menaces ou des commentaires antisémites", a annoncé le chef du gouvernement, interrogé sur France inter à propos notamment des menaces de mort diffusées sur les réseaux sociaux à l'encontre de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo la semaine dernière.

"La loi française leur impose, dès lors qu'ils ont connaissance de ce que ces messages sont imprimés sur leurs réseaux sociaux, de les masquer ou les enlever. Nous voulons faire en sorte que les grands réseaux sociaux améliorent très nettement le délai de réponse lorsque le signalement a été fait", a-t-il expliqué.

"Sinon c'est leur responsabilité qui doit être mise en cause" et "des amendes sont prévues", a-t-il poursuivi.

"C'est une discussion qui est engagée, pas seulement entre la France et les réseaux sociaux, elle est engagée avec nos partenaires, avec Theresa May, avec l'Allemagne (...) Bien sûr, pour faire pression sur ces grands réseaux sociaux, il faut que la pression soit européenne beaucoup plus que nationale", a assuré M. Philippe.

"Il y a une deuxième chose: la mise en cause de la responsabilité personnelle de celui qui se cacherait derrière l'anonymat pour proférer une menace ou un commentaire antisémite, et celui-là, il doit pouvoir être recherché par la justice s'il y a un dépôt de plainte (...) et il revient normalement à l'hébergeur de donner son adresse IP", a-t-il aussi déclaré.

"Il est hors de question que nous acceptions durablement que l'anonymat de ces plateformes puisse permettre à quiconque de dire n'importe quoi et notamment des choses abominables en toute impunité", a-t-il insisté.

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