Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Mineurs isolés : « Nous attendons du premier ministre vendredi une réponse très claire » assène Dominique Bussereau
Par Helena Berkaoui
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Dans son premier discours au 87ème Congrès des départements de France, Dominique Bussereau, a rappelé les principales préoccupations des présidents de départements. Au premier rang desquelles, la prise en charge des mineurs étrangers non-accompagnés. « L’addition c’est pour tous les départements à la fin de cette année ce sera 1 milliard d’euros, ça coûte à chaque département en moyenne 50 000 et 60 000 euros de séjours annuel » indique Dominique Bussereau. « Nous sommes vraiment en difficulté » affirme-t-il. Le nombre de mineurs non-accompagnés a doublé en moins d’un an. Passant de 13 000 à la fin décembre 2016 nous passerons à 25 000 mineurs isolés à la fin de l’année. Le président de l’ADF alerte sur la « difficulté financière mais aussi sur la difficulté humaine » que vivent les départements. « Nous attendons du premier ministre vendredi une réponse très claire » affirme-t-il.
Concernant les dépenses sociales, notamment le RSA, Dominique Bussereau ironise, « l’État dans sa générosité infinie ne nous accorde que 57 % de ce que nous donnons en son nom pour le RSA, pour l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et pour la prestation de compensation du handicap. » Comme il le rappelle, les dépenses sociales des départements s’élèvent à 32 milliards d’euros ce qui représente plus de la moitié de leurs dépenses de fonctionnement. C’est particulièrement le cas pour les départements d’Outre-mer où les dépenses sociales atteignent 65 %. Dans son dernier rapport sur les finances publiques locales, la Cour des comptes relève que cette charge représente la première cause de la dégradation financière des départements. « Il nous a manqué, rien que pour le RSA, 4,3 milliards » s’alarme-t-il. Dominique Bussereau redoute le risque de « réinscriptions au RSA » avec la fin des emplois aidés.
Ponction des dotations : Dominique Bussereau dénonce « un été un peu meurtrier »
Dominique Bussereau, a fait montre des ses récriminations à l’égard du gouvernement. « L’été fut un peu meurtrier » assène le président de l’ADF, il critique « la méthode » du gouvernement sur le gel des contrats aidés qui a été acté « à quelques jours de la rentrée scolaire lorsque les maires font face à des besoins dans les écoles (…) La brutalité, le calendrier n’était pas pertinent. » Dominique Bussereau précise que l’on « peut être pour ou contre les contrats aidés, le président de la République dit généralement que les contrats aidés c’était de la subvention déguisée. »
Si Dominique Bussereau salue l’organisation de la conférence nationale des territoires, il émet des réserves quant à certaines propositions. Parmi lesquelles l’idée de la diminution du nombre d’élus ou les 13 milliards (d’économie NDLR) sur cinq ans. Il y a eu une première ponction sur les dotations en plein cœur de l’été. » Le président des départements de France est également revenu sur le congrès des régions de France à l’issue duquel les présidents de régions avaient claqué la porte de la conférence des territoires. « C’était un moment de glaciation »affirme-t-il. Et de confier à l’assistance qu’il mise en garde le Premier ministre et le chef de l’État « attention à Marseille il fait chaud et on a aussi le sang chaud, la salle peut être très chaude si vendredi nous n’entendons pas des débuts de réponse ou des réponses sur les sujets que nous portons. »