Mobilisation moindre mais « problèmes pas résolus pour autant » dit Bayrou
La mobilisation des "gilets jaunes" samedi a été "moindre" mais "les problèmes ne sont pas résolus pour autant", a mis en garde...

Mobilisation moindre mais « problèmes pas résolus pour autant » dit Bayrou

La mobilisation des "gilets jaunes" samedi a été "moindre" mais "les problèmes ne sont pas résolus pour autant", a mis en garde...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La mobilisation des "gilets jaunes" samedi a été "moindre" mais "les problèmes ne sont pas résolus pour autant", a mis en garde dimanche François Bayrou, président du MoDem, partenaire de la majorité présidentielle.

"La participation est moindre, c'est indiscutable et cela traduit quelque chose de profond, c'est qu'il y a eu des réponses". Mais "si la participation est moindre, les problèmes ne sont pas résolus pour autant. Les questions posées (...) sont toujours là et il importe qu'elles trouvent des réponses", a déclaré sur BFMTV l'ancien ministre et maire de Pau.

Emmanuel Macron a "apporté des réponses" sur le pouvoir d'achat "mais il y a beaucoup d'autres questions. Par exemple le sentiment qu'ont les manifestants et ceux qui les soutiennent qu'il y a une très grande partie des Français qui ne sont pas pris en compte", a ajouté François Bayrou.

Pour autant, "ceux qui sont dans ce mouvement doivent maintenant avoir le souci du débouché", a estimé le dirigeant du Mouvement démocrate, en suggérant aux "gilets jaunes" de "choisir des représentants, réfléchir à la forme de l'engagement".

A propos du référendum d'initiative populaire, devenu l'une des principales revendications des "gilets jaunes", M. Bayrou a proposé d'abaisser le seuil du nombre de signatures exigées pour un référendum d'initiative partagée.

Il a jugé "tout à fait imaginable" d'abaisser le seuil de 10% des électeurs inscrits (soit 4,5 millions d'électeurs) à 1 million de signatures, mais avec toujours le soutien d'un "certain nombre de parlementaires".

"Il n'est pas possible que la politique soit l'affaire seulement des initiés. Parce que la politique (...) ça doit être l'affaire de tous", a fait valoir le responsable politique.

M. Bayrou a jugé par ailleurs "honorable" d'intégrer la question de l'immigration à la concertation nationale lancée par le gouvernement.

"Où vivent les gens qui prétendent qu'il ne faut pas traiter de cette question?", a demandé M. Bayrou. "Tous les pays d'Europe et de la planète sont aujourd'hui traversés par cette interrogation sur eux-mêmes. C'est la question même qui a fait l'élection de (Donald) Trump, (...) qui a fait le Brexit".

"Quand un peuple a une interrogation lourde sur son avenir, si vous ne traitez pas cette question-là, vous trahissez votre responsabilité", a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Pas de deal avec le PS à l’heure qu’il est »

Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…

Le

6min

Politique

Budget : une dissolution est-elle encore possible avant la fin de l’année ?

Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.

Le

SIPA_01183379_000018
5min

Politique

Outre-mer : le gouvernement attendu au tournant sur son projet de loi contre la vie chère

Un peu plus d’un an après les blocages des grandes surfaces en Martinique, le Sénat examine le projet de loi contre la vie chère, mardi, en séance publique. Le texte a été adopté en commission sans grand enthousiasme. Les sénateurs ultramarins sont de surcroît, inquiets, du rabotage de dispositifs fiscaux à destination des Outre-mer, prévus dans le budget.

Le