« Moins de 3% des prix Nobel en science sont donnés aux femmes » souligne la chercheuse Selene Lizbeth Fernandez Valverde

« Moins de 3% des prix Nobel en science sont donnés aux femmes » souligne la chercheuse Selene Lizbeth Fernandez Valverde

Dr Selene Lizbeth Fernandez Valverde, jeune talent L’Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science, est venue parler de l’importance du développement de la science dans le monde et en particulier des femmes dans la recherche.  
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Ce mercredi 21 mars, la chercheuse Selene Lizbeth Fernandez Valverde, va recevoir le prix jeune talent 2018 L’Oréal-UNESCO, avec 14 autres jeunes femmes scientifiques.  « C’est un grand honneur que l’organisation L’Oréal-UNESCO nous donne de l’argent pour faire de la recherche, dans différents pays. On était 275 chercheuses dans le monde qui avaient la possibilité d’avoir cette distinction, ils en ont choisi 15 » déclare-t-elle, ravie, sur le plateau d’ « On va plus loin ». 

Ce prix est aussi l’occasion pour la chercheuse de promouvoir la science auprès des femmes et de changer le regard que la société porte sur ce domaine encore trop majoritairement masculin : « C’est un message très fort car il y a très peu de femmes qui font de la science. 30% des scientifiques sont des femmes, les chefs chercheuses ne sont que 11% (…) et il y a moins de 3% des prix Nobel en science qui sont donnés aux femmes. Donc, on a vraiment besoin d’avoir plus de diversité dans la science. Et dans tous les pays. »

Selene Lizbeth Fernandez Valverde, qui travaille aujourd’hui sur la compréhension du génome, explique qu’elle n’avait pas de vocation au départ : « Ma mère est une scientifique. Elle a même fait ses deux thèses en France. C’est une grande inspiration. Mais je ne voulais pas être scientifique. »

Au moment de choisir sa carrière, comme la jeune femme aimait la biologie, elle a participé à un nouveau programme mexicain sur la science génomique : « J’ai commencé et j’ai adoré (…) Il y avait des mathématiques, de l’informatique, de la biologie moléculaire. Donc, j’ai décidé de suivre ce schéma. » Elle ajoute, en parlant de son pays : « Il n’y a pas assez de bourses pour les chercheurs. Pas seulement pour les femmes mais pour tous les chercheurs. Il faut qu’on investisse beaucoup plus sur la science au Mexique. » Mais elle reste optimiste : Il y a une étude qui montre que les chefs de recherche sont plus en Amérique Latine que dans les autres régions. Et ça c’est intéressant parce que normalement, on pense que l’on est un peu derrière parce qu’on est des pays en train de se développer. Dans certains domaines, on est plus avancé. »

Pour Selene Lizbeth Fernandez Valverde, le fait qu’Emmanuel Macron a appelé les chercheurs du monde entier à venir travailler en France, pourrait donner une impulsion : « J’espère que ce sera une inspiration. Car lorsque les pays investissent sur la science, ils ne se développent pas seulement sur la science mais économiquement et socialement aussi. »

 

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Selene Lizbeth Fernandez Valverde, en intégralité :

OVPL : entretien avec la chercheuse Selene Lizbeth Fernandez Valverde (intégralité)
07:19

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