Montebourg ne voit pas à gauche de leader « plus fort que d’autres »

Montebourg ne voit pas à gauche de leader « plus fort que d’autres »

L'ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a affirmé vendredi ne pas voir au sein d'une gauche fragmentée d'...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a affirmé vendredi ne pas voir au sein d'une gauche fragmentée d'"acteur plus fort que d'autres", estimant qu'un projet de gauche devait privilégier l'écologie et la question "de la nation et de la souveraineté".

"La gauche est extrêmement divisée parce que la branche social-démocrate a abandonné dans la crise les classes populaires", a estimé sur France Inter l'ancien candidat à la primaire du PS en 2017, qui se consacre depuis à l'entrepreneuriat.

Il faut à ses yeux une gauche qui "replace la question de l'écologie au sommet, replace dans son projet la question de la nation et de la souveraineté, c'est-à-dire la maîtrise de notre destin collectif, et est capable d'offrir aux Français des perspectives de reconquête de ce qu'ils ont perdu".

"Il y a des ressources, éparpillées et désunies, je ne sais pas qui est capable de faire naître ce projet, je ne vois pas dans les acteurs l'un plus fort que d'autres qui pourrait essayer de le dicter ou de le construire avec la société, je ne vois pas le chemin", a ajouté M. Montebourg.

Questionné sur un éventuel retour en politique, il a confié: "Je n'en ai pas l'intention, j'ai donné 18 ans de ma vie à la France, j'ai fait ce que j'ai pu, défendu des convictions, qui ne m'ont pas quitté puisque je reste un citoyen engagé, mais je n'ai plus de parti politique".

"L'écologie n'est pas incompatible avec le capitalisme, mais avec la mondialisation", a-t-il déclaré, semblant renvoyer dos-à-dos Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Historiquement c'est "la France qui a fait le reste du monde, pas elle qui s'adapte", a aussi taclé Arnaud Montebourg, voyant dans le macronisme une volonté d'"adapter la France aux normes de la mondialisation".

Concernant Yannick Jadot (EELV), arrivé en 3e position aux élections européennes en clamant son intention de dépasser le clivage droite-gauche pour mettre au centre l'écologie, l'ancien socialiste a prévenu: "L'écologie doit être mariée avec toutes les autres problématiques de la société, elle ne peut pas être un projet en soi".

"Mon conseil à Yannick Jadot, c'est de se prononcer sur la question de l'économie ouverte", a-t-il dit.

M. Jadot a plusieurs fois dit son opposition à la signature par l'Europe de nouveaux traités de libre-échange.

Dans la même thématique

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le

FRA – ASSEMBLEE – 4 COLONNES
13min

Politique

Congrès du PS : les tractations se concentrent sur « Boris Vallaud, qui a des propositions de dates tous les jours »

Alors que les amis de Nicolas Mayer Rossignol, d’Hélène Geoffroy et de Fatima Yadani et Philippe Brun discutent pour fusionner, dans une union des opposants à Olivier Faure qui demandent la « clarté », le président du groupe PS de l’Assemblée, Boris Vallaud, se retrouve au centre des attentions. Mais « son but n’est pas d’être faiseur de roi, c’est de rassembler le royaume socialiste », soutient Rémi Branco, son porte-parole.

Le