Politique
Largement battu dans la course à la présidence de LR, Laurent Wauquiez a fait bonne figure devant ses militants, dans son fief du Puy-en-Velay.
Le
Par Alice Bardo et Alexandre Poussart
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
Les affaires judiciaires qui touchent François Fillon et Marine Le Pen monopolisent le débat de la campagne présidentielle. Tous les candidats à l’élection présidentielle mettent donc en avant leurs propositions pour moraliser la vie publique.
Benoît Hamon veut instaurer l’obligation pour un candidat à une élection de fournir un extrait de casier judiciaire vierge.
Un parlementaire ne pourra plus recruter un membre de sa famille, ni exercer en même temps de son mandat une activité de son conseil. Il veut mettre en place la publication de l'identité des personnes dont les dons aux formations politiques dépassent 2 500 euros et l'inéligibilité jusqu'à 6 ans en cas d'infraction sur le financement des campagnes électorales.
Jacques Cheminade demande "l'interdiction absolue du cumul des mandats avec l'exercice de toute activité professionnelle" ainsi qu'un "statut des collaborateurs parlementaires". Jacques Cheminade veut réformer en profondeur le financement de la vie politique. Lors de l’élection présidentielle, il veut interdire toute forme de financement des campagnes, sauf celle effectuée sous forme d’une avance de l’Etat égale pour tout candidat ayant obtenu les 500 parrainages.
Emmanuel Macron propose une loi de moralisation de la vie publique : interdiction aux parlementaires d’exercer des activités de conseil, interdiction pour un élu ou un ministre d’embaucher un membre de sa famille, interdiction de cumuler plus de trois mandats identiques successifs.
Toute personne détenant un casier judiciaire niveau B2 ne pourra pas se présenter à une élection. Emmanuel Macron veut supprimer les régimes spéciaux de retraite des parlementaires.
Mis en examen dans l’enquête sur les emplois parlementaires de sa famille, François Fillon veut confier au vice-président du Conseil d’Etat, au premier président de la Cour des comptes et au procureur près la Cour de cassation le soin de faire des propositions sur la transparence et sur la moralisation de la vie politique, lesquelles seraient soumises au Parlement et porteraient notamment sur la prévention des conflits d’intérêt et sur la transparence.
Pour Nathalie Arthaud, “ce qui rend les institutions comme le parlement coûteuses est (…) le montant des indemnités parlementaires et la kyrielle de privilèges octroyés à vie. »
Préconise mandats électifs courts et « pas d’indemnisation supérieure au salaire d’un travailleur qualifié.”
Le candidat du NPA fustige “les députés qui disposent d’une rémunération scandaleuse et de 10 000 euros mensuel à leur disposition pour leurs attachés. Des sénateurs de droite qui puisent depuis des années dans une cagnotte connue de tous.”
Il propose l’interdiction du cumul des mandats limités à deux consécutifs dans la même fonction, indemnité correspondant au salaire moyen d’un ouvrier ou d’un employé.
Le candidat de la France insoumise veut rendre inéligible à vie toute personne condamnée pour corruption. Il interdira l'entrée des lobbyistes dans l'enceinte du Parlement et les cadeaux faits aux parlementaires. Tout haut fonctionnaire souhaitant travailler dans le privé devra démissionner de la fonction publique.
Le candidat de l’UPR est pour l’interdiction de toutes subventions aux syndicats qui ne seraient pas d’origine française, et mise en place d’un financement public. Il interdit les activités de lobbying comme étant des activités de trafic d’influence, dès lors que leur activité consiste à manipuler l’information. François Asselineau limite à un seul renouvellement consécutif des mandats de parlementaires, conseillers régionaux et généraux.
Nicolas Dupont-Aignan impose le casier judiciaire vierge pour tout candidat à un mandat électif. Il souhaite le placement sous mandat de dépôt des élus condamnés à une peine de prison ferme.
Le député centriste ne propose pas de mesures concrètes et précises sur la moralisation de la vie publique mais assure que le renouveau démocratique passera par l’échelon de la commune. Il souhaite réformer les institutions sans dire comment.
La présidente du Front national, qui a refusé de se présenter à la convocation des juges dans l’enquête sur les assistants parlementaires du Parlement européen, n’a pas de proposition inscrite dans son programme, sur la moralisation de la vie politique. Lors du débat entre les 5 principaux candidats sur TF1, elle a toutefois critiqué “le pantouflage” qui peut exister dans la fonction publique. "C'est à dire qu'on est formé dans les grandes écoles de la République [...] puis on devient fonctionnaire, puis on devient banquier, puis on devient politique..."
“Je crois que c’est encore pour moi” lui avait répondu Emmanuel Macron.
Macron est-il toujours le maître des horloges ?