Moralisation: vers une « abstention navrée » des Insoumis
Les Insoumis envisagent "une abstention navrée" sur les projets de loi pour la confiance dans la vie publique, a déclaré vendredi...

Moralisation: vers une « abstention navrée » des Insoumis

Les Insoumis envisagent "une abstention navrée" sur les projets de loi pour la confiance dans la vie publique, a déclaré vendredi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les Insoumis envisagent "une abstention navrée" sur les projets de loi pour la confiance dans la vie publique, a déclaré vendredi Jean-Luc Mélenchon, jugeant qu'ils n'ont "plus d'angle vif" et critiquant "pas de l'amateurisme, mais un système" autoritaire de la majorité.

"On ne peut être ni pour quelque chose qui n'a plus aucun angle vif, ni contre car il y a quand même des choses votées en cours de route, comme sur les emplois familiaux. Donc une abstention désolée, navrée de voir tout ça se terminer ainsi", a déclaré le chef de file du groupe LFI lors d'une conférence de presse.

Il a regretté des absences, par exemple que les textes ne concernent "pas la situation des ministres, au moment où éclate une affaire pas très reluisante pour la ministre du Travail, enrichie à la suite de licenciements", allusion à Muriel Pénicaud et sa plus-value boursière lorsqu'elle était DRH de Danone.

Au lendemain d'une soirée houleuse dans l'hémicycle de l'Assemblée, qu'ont quitté en cours de débat les députés de son groupe pour protester, le chef de file de LFI a critiqué "un style de pouvoir" fait de "passages en force" et "un système", mais "pas de l'amateurisme des nouveaux députés ou présidents" de séance.

"C'est très dommage, surtout quand on fait une loi pour rétablir la confiance, de mettre une Assemblée dans une situation pareille et d'augmenter la confusion", selon lui. Il a décrit la situation jeudi soir comme "étrange, avec un président de l'Assemblée pas joignable, un président du groupe majoritaire pas là, le ministre chargé des Relations avec le Parlement non plus" et "une ministre de la Justice tétanisée".

Selon l'ancien candidat à la présidentielle, "ce mois de juillet restera comme celui où le nouveau pouvoir s'est auto-bloqué" et "arrêté au milieu du pont d'Arcole", en "poussant à bout les relations avec tout le monde, les militaires, les syndicats, maintenant l'Assemblée nationale".

Et à l'Assemblée, a complété Danièle Obono, "c'est une conclusion un peu désastreuse de la session extraordinaire" marquée par les problèmes sur "la répartition des postes", "les ordonnances sur la réforme du Code du Travail" ou "les problèmes de vote en commission, répétés en séance" sur la moralisation.

Eric Coquerel a vu des ferments d'"instabilité" dans la majorité, avec quelques votes contre l'orientation gouvernementale. Les élus du groupe REM, "traversé de contradictions politiques", ne sont "pas des marionnettes, ne vont pas accepter d'être tenus au pas", a considéré M. Mélenchon, pensant aussi les Insoumis capables de "déverrouiller une machine qui se pensait bien huilée".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Point Presse Les Republicains apres reunion avec F. Bayrou sur le scrutin a la proportionnelle
2min

Politique

« Une bonne discussion » : les LR satisfaits par la volonté de Sébastien Lecornu de remettre de la « méthode » dans le socle commun

Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.

Le

Lecornu marche
7min

Politique

Budget : « On ne repartira pas de zéro, mais il sera forcément modifié » affirme François Patriat après sa rencontre avec Sébastien Lecornu

Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».

Le

2min

Politique

Sébastien Lecornu Premier ministre : Jordan Bardella se dit « sans illusion sur ce bail précaire »

Le président du Rassemblement national se dit prêt à rencontrer le nouveau Premier ministre, dans le cadre du cycle de consultations organisé par Matignon avec les partis politiques. Il avertit néanmoins : sans « politique de rupture » par rapport à Michel Barnier et à François Bayrou, les députés du RN censureront le nouveau chef de gouvernement.

Le