Morin : « Lagarde a décidé de mener la campagne de déstabilisation » contre Fillon ce week-end
Invité de Territoires d’Infos, le centriste Hervé Morin souligne qu’il ne fait « pas partie des girouettes qui tous les trois jours changent » d’avis sur François Fillon. Il pense qu’il faudra le « socle politique le plus large possible » si le Président est élu face à Marine Le Pen.

Morin : « Lagarde a décidé de mener la campagne de déstabilisation » contre Fillon ce week-end

Invité de Territoires d’Infos, le centriste Hervé Morin souligne qu’il ne fait « pas partie des girouettes qui tous les trois jours changent » d’avis sur François Fillon. Il pense qu’il faudra le « socle politique le plus large possible » si le Président est élu face à Marine Le Pen.
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Le président de la région Normandie et président du mouvement Les Centristes, Hervé Morin, était l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio mercredi matin.

Revenant sur la position de l’UDI, qui soutient finalement François Fillon en lui demandant des gestes, après l’avoir lâché comme une partie de la droite, il souligne que « l’UDI, par la voix de son président Jean-Christophe Lagarde, a décidé en quelque sorte de mener la campagne de déstabilisation » ce week-end, en considérant que François Fillon ne pouvait plus être candidat (voir la première vidéo). « Il a fait ce qu’ont fait beaucoup de Républicains pendant le week-end. (…) Il est clair qu’il y a eu une grande campagne pendant le week-end qui consistait à mettre Alain Juppé en orbite ».

Hervé Morin affirme que lui n’a « pas bougé », qu’il a souhaité « continuer à soutenir François Fillon ».  « Je ne fais pas partie des girouettes qui tous les trois jours changent » ajoute Hervé Morin. Regardez :

Hervé Morin : « Je ne fais pas partie des girouettes qui tous les trois jours changent »
00:19

« On voit bien que le système va se recomposer »

En cas de second tour face à Marine Le Pen, il y aura « deux attitudes possibles » pour le candidat qui se retrouve face à la candidate d’extrême droite, selon Hervé Morin. « Celui d’appeler les Français à faire barrage au FN et ensuite de se refermer sur son camp. Ça a été Jacques Chirac en 2002. Ou (il faut) porter un projet politique faisant barrage à Marine Le Pen et surtout en proposer la construction d’un modèle politique dans lequel on a le socle politique le plus large possible. Car on voit bien que tout cela est en train de s’effondrer purement et simplement » selon l’ancien ministre de la Défense.

Hervé Morin : « Le système politique va se recomposer »
02:00

« Quand on a un PS qui a un candidat et où tous les ténors sont en train d’appeler à voter Emmanuel Macron. Bertrand Delanoë va le faire (il l’a fait ensuite sur France Inter, ndlr). J’au cru comprendre que le ministre de la Défense comptait le faire la semaine prochaine et une grande partie du gouvernement. Ce système là est à bout de souffle. Il y a une recomposition parce qu’on voit très bien qu’au PS le mariage ente la gauche archaïque et la gauche sociale-démocrate ne peut plus fonctionner, qu’il il y a un grand pôle central de gens qui veulent de la liberté, de l’autorité et une France capable d’affronter un monde nouveau » selon le président de la région Normandie. Et de conclure : « On voit bien que le système va se recomposer ».

« Je voudrais dénoncer  cette mystification que représente Emmanuel Macron »

Emmanuel Macron n’est pas celui qui peut incarner la recomposition dont parle Hervé Morin. « L’homme capable de le faire, il s’appelle François Fillon » selon le centriste. Le leader d’« En marche ! » est dans « l’eau tiède absolue, dans la droite ligne de François Hollande ». « Je voudrais dénoncer  cette mystification que représente Emmanuel Macron. Lisez son projet. C’est l’homme qui n’est sur aucun des vrais et grands sujets du pays » dénonce Hervé Morin.

Morin : « Je voudrais dénoncer cette mystification que représente Emmanuel Macron »
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