Morin voit autour de Macron un « culte de la personnalité » tellement « propre à la France »
Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie et nouveau président de Régions de France (ex-ARF), a évoqué jeudi un "culte...

Morin voit autour de Macron un « culte de la personnalité » tellement « propre à la France »

Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie et nouveau président de Régions de France (ex-ARF), a évoqué jeudi un "culte...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie et nouveau président de Régions de France (ex-ARF), a évoqué jeudi un "culte de la personnalité" tellement "propre à la France" autour d'Emmanuel Macron, lequel pourtant "ne sait pas de quoi il parle" quand il s'adresse aux élus locaux.

Emmanuel Macron présente ses projets pour les collectivités lors d'une intervention très attendue jeudi devant les maires réunis en congrès.

"Je vous rappelle que c'est en En Marche, c'est-à-dire les mêmes initiales qu'Emmanuel Macron. Tous ceux qui sont entrés dans cette histoire-là sont entrés d'abord et avant tout, je crois, pour un homme. On a le culte de la personnalité qui est tellement propre à la France, tellement propre à la Ve République. C'est assez fascinant de constater à quel point les présidents de la République, c'est la monarchie, quoi", a déclaré M. Morin sur France 2.

Mais "Emmanuel Macron n'a pas compris une chose: le jacobinisme, la centralisation à l'excès, c'est l'impuissance et c'est la politique à l'ancienne" alors qu'il aurait "intérêt" à "s'appuyer sur les collectivités pour réussir le redressement du pays".

Avec la fiscalité locale, "il se trompe là aussi. Il n'a jamais été maire, donc il ne sait pas de quoi il parle", a assuré M. Morin.

"Il vous explique qu'il va vous supprimer la recette fiscale. Donc il supprime le lien de responsabilité qui doit exister entre l'élu local d'un côté et le citoyen de l'autre", a-t-il jugé.

Après avoir quitté fin septembre la Conférence des territoires pour protester contre l'amputation de 450 millions d'euros des crédits des régions, Régions de France a "écrit au président de la République et au Premier ministre" en demandant "un cadre stabilisé de recettes sur quatre ans". "On a l'impression d'avoir été des cocus complet", a-t-il dit.

"En Europe, les pays qui réussissent ce sont des pays fédéraux ou ce sont des pays fortement régionalisés. Nous avons la réactivité, la capacité d'innovation, d'expérimentation" alors que "l'Etat est encombré dans ses normes dans ses procédures, dans ses règles, dans l'égalitarisme de la loi qui fait que quand un chef de l'Etat prend une décision, vous avez déjà Bercy qui va s'employer à ce que cette décision ne soit pas mise en œuvre", a jugé l'ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy.

Partager cet article

Dans la même thématique

Morin voit autour de Macron un « culte de la personnalité » tellement « propre à la France »
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le