Mosquée de Bayonne prise pour cible : « Un échec de la part de la classe politique », réagit François-Xavier Bellamy
L’ancienne tête de liste des Républicains aux européennes estime que les coups de feu dirigés contre une mosquée de Bayonne, dans lequel deux personnes ont été blessées, sont « liés à ce débat assez catastrophique dans lequel on s’engage aujourd’hui ».

Mosquée de Bayonne prise pour cible : « Un échec de la part de la classe politique », réagit François-Xavier Bellamy

L’ancienne tête de liste des Républicains aux européennes estime que les coups de feu dirigés contre une mosquée de Bayonne, dans lequel deux personnes ont été blessées, sont « liés à ce débat assez catastrophique dans lequel on s’engage aujourd’hui ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Deux septuagénaires ont été grièvement blessées par balle à l’entrée de la mosquée de Bayonne ce lundi après-midi, par un homme qui tentait d’incendier la porte du bâtiment. Invité de Public Sénat, de LCP-AN et du Figaro Live, le député européen (LR) François-Xavier Bellamy a fait allusion au contexte actuel, où depuis deux semaines les questions de laïcité et des signes religieux ont enflammé l’agenda politique. « C’est lié à ce débat assez catastrophique dans lequel on s’engage aujourd’hui, parce que ce débat n’a aucune espèce de clarté », a réagi l’ancienne tête de liste des Républicains aux européennes.

Avant de s’engager dans une lecture plus politique des faits, l’élu de droite a d’abord condamné les amalgames qui visent les musulmans. « On voit d'une certaine manière, dans l'attaque qui a eu lieu aujourd'hui contre une mosquée, que cet amalgame produit aussi de la violence », s’est-il indigné.

« Si l’État ne sait pas répondre à cette inquiétude […] malheureusement on verra cette violence augmenter »

Après avoir reproché à Emmanuel Macron, dans les premières minutes de l’émission « Audition publique », de ne pas avoir « tranché » le débat sur le port du voile pour les accompagnants de sorties scolaires, le parlementaire a expliqué : « À chaque fois que la politique échoue, la violence ressurgit. »

Tirant des enseignements du drame de Bayonne, le conseiller municipal de Versailles a mis en cause la politique du gouvernement. « On est dans un échec de la part de la classe politique, puis précisément encore de ceux qui nous gouvernent, pour faire en sorte d’apporter une réponse à cette inquiétude des Français », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, je ne crois pas qu’il y ait de climat global d’islamophobie ou de haine. Mais il est très clair que si l’État ne sait pas répondre à cette inquiétude, alors oui c’est vrai, malheureusement, on verra cette violence augmenter. Je ne le justifie pas, je dis qu’il est temps de réagir. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Mosquée de Bayonne prise pour cible : « Un échec de la part de la classe politique », réagit François-Xavier Bellamy
4min

Politique

Condamnation de Nicolas Sarkozy : comment un amendement voté par le Sénat permet aujourd’hui aux juges de mettre l’ancien Président en prison

[Info PublicSenat.fr] La condamnation de Nicolas Sarkozy à 5 ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé et exécution provisoire, prononcée par le tribunal de Paris, impose à l’ancien chef de l’Etat d’aller en prison. Largement critiquée par les LR, cette mesure vient pourtant de l’application d’un amendement Renaissance, adopté avec le soutien de la droite sénatoriale, en 2018.

Le

SIPA_ap22985825_000041
3min

Politique

Condamnation de Nicolas Sarkozy : Patrick Kanner écrit à Gérard Larcher pour pointer sa « regrettable prise de position » sur l’exécution provisoire

Le président du groupe PS du Sénat, Patrick Kanner, a écrit au président du Sénat pour exprimer son désaccord sur des critiques formulées par le sénateur LR des Yvelines sur l’exécution provisoire, qui va mener Nicolas Sarkozy en prison. Son groupe ne veut « pas participer à cette mise en cause qui, finalement, fragilise l’équilibre de nos institutions ».

Le

SIPA_01142444_000056
4min

Politique

Immigration : 86 % de profils dangereux dans les centres de rétention administrative, selon un rapport du Sénat

La promesse du gouvernement en 2023 de doubler la capacité des centres de rétention administrative (CRA) pour atteindre 3 000 places en 2027 ne sera pas tenue. C’est ce qui ressort d’un rapport de la sénatrice LR Marie-Carole Ciuntu, rapporteure spéciale de la mission immigration qui relève que les CRA sont « le moyen le plus sûr » d’exécuter les mesures d’éloignement.

Le