Municipales à Marseille : Renaud Muselier tire à boulets rouges sur Gaudin et Vassal, « l’héritière d’un système défaillant »
Alors que les élections municipales approchent à grands pas, à Marseille la situation se crispe. Martine Vassal a été investie officiellement par le parti Les Républicains, mais Bruno Gilles maintient sa candidature, sur fond de crise sociale et politique dans la ville.

Municipales à Marseille : Renaud Muselier tire à boulets rouges sur Gaudin et Vassal, « l’héritière d’un système défaillant »

Alors que les élections municipales approchent à grands pas, à Marseille la situation se crispe. Martine Vassal a été investie officiellement par le parti Les Républicains, mais Bruno Gilles maintient sa candidature, sur fond de crise sociale et politique dans la ville.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« On se retrouve dans une situation absolument incroyable » déplore Renaud Muselier, président de la région PACA et des régions de France. Pour le Marseillais, les municipales s’annoncent explosives pour le parti des Républicains. « Nos deux candidats ne peuvent pas s'entendre, c’est le fruit du non-respect de la parole donnée. »

Cette « parole donnée » évoquée par Renaud Muselier c’est celle du maire sortant Jean-Claude Gaudin. En poste depuis 24 ans, le maire de Marseille avait promis sa succession à Bruno Gilles. Mais la situation a changé : « Gaudin avait promis à Martine Vassal la métropole et le département, et à Bruno Gilles la ville de Marseille. Et comme il n'y a pas eu la fusion métropole/ département, on dit à Bruno ‘maintenant tu sors, et c'est Martine qui arrive’."

Mais Bruno Gilles a décidé de maintenir sa candidature, malgré l’investiture officielle de sa rivale. Pour Renaud Muselier, c’est la conséquence directe de la trahison de Jean-Claude Gaudin. « L'unité ne marche pas quand l'un écrase l'autre, quand l'un ne respecte pas la parole du troisième » estime le président de région. « Il ne faut pas tout vouloir, elle [Martine Vassal] ne peut pas avoir le département, la métropole et la ville avec 20% des voix. Je vais tout faire pour qu'ils ne se présentent pas tous les deux » déclare-t-il, alertant sur une querelle qui est « du pain béni » pour les extrêmes.

« Est-ce que c'est la bonne situation pour Marseille de la désigner comme héritière d'un système défaillant ? Je ne crois pas » interpelle Renaud Muselier, avant de conclure sur le bilan là aussi « défaillant » de Jean-Claude Gaudin. « On a des responsables politiques qui sont là depuis près de 25 ans, et qui sont dans le déni ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Algérie : la droite salue la « fermeté » de Bruno Retailleau, les socialistes dénoncent une « diplomatie indexée sur la campagne des LR »
9min

Politique

Gel des pensions, abattement de 10 % : les LR font-ils leur mue sur la participation des retraités à l’effort budgétaire ?

Alors que François Bayrou veut mettre à contribution les retraités par le gel de leur pension et la limitation de l’abattement forfaitaire de 10 %, son allié LR critique cette double contribution, mais sans fermer la porte à un effort des retraités. Une évolution pour la droite, qui avait pour habitude de se montrer très sourcilleuse sur les inactifs, qui constituent une part essentielle de son électorat.

Le

Paris: Debat reforme des retraites au Senat
3min

Politique

Suppression de deux jours fériés : une idée née au Sénat

Avant la proposition du gouvernement de supprimer deux jours fériés, le Sénat avait déjà émis l’idée d’allonger la durée de travail de sept heures sans que cet allongement n’ouvre le droit à une rémunération. Avec ses propositions, le gouvernement va désormais plus loin.

Le