Municipales à Paris: Hidalgo affirme que son “socle c’est l’écologie”

Municipales à Paris: Hidalgo affirme que son “socle c’est l’écologie”

Pour sa première journée de campagne sur le terrain et devant ses militants, la maire sortante Anne Hidalgo (PS) a placé lundi sa...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Pour sa première journée de campagne sur le terrain et devant ses militants, la maire sortante Anne Hidalgo (PS) a placé lundi sa candidature sous le signe de "l'écologie", son "socle", soulignant qu'il n'y aurait "pas de pause pour la réduction de la place de la voiture" à Paris.

"Le socle c'est l'écologie", a d'abord dit la dixième candidate déclarée, au cours d'une conférence de presse lundi matin au quartier général de sa campagne, à deux pas de l'Hôtel de Ville, ajoutant qu'elle présenterait tout son programme "début février" avec "un chiffrage" précis des mesures.

Dans la soirée, devant plusieurs centaines de militants réunis sur une péniche proche de l'Assemblée nationale, elle a égrené ses premières propositions.

La candidate appelle de ses vœux la création d'une ville "100% vélos", avec "de nouvelles pistes", "nouvelles liaisons pour relier la capitale aux villes du Grand Paris", qui seront créées en réduisant "les places de stationnement". "Nous réduirons encore la place de la voiture, il n'y aura pas de pause", a -t-elle assuré.

"Nous mettrons fin au Diesel en 2024 et aux moteurs thermiques en 2030", a par ailleurs assuré l'édile, qui l'avait déjà promis en 2015.

La socialiste a promis "des rues vertes dans chaque quartier", accélération de la "rénovation thermique des logements", aide pour "toutes les personnes qui vivent sous les toits et inciter les copropriétaires à végétaliser leur cour", création "deux grands potagers (…) dans les bois de Vincennes et de Boulogne et d’autres dans les grands parcs parisiens".

En matière de solidarité, elle a assuré que la Ville ferait "tout pour mettre à l'abri" les "3.600 personnes à la rue" recensées lors de la dernière Nuit de la solidarité.

- "Comme la Tour Eiffel" -

Dans l'après-midi, Anne Hidalgo a présenté son projet pour le quartier de la Porte de la Chapelle, dans le nord de Paris.

"Ce quartier a défrayé la chronique ces dernières années par la difficulté à y vivre du fait des campements de migrants et des problèmes de drogue", a-t-elle expliqué dans un bar du quartier où elle s'est rendue "toutes les semaines depuis mars", pour rencontrer les associations de riverains et les associations humanitaires.

La Porte de la Chapelle est "une entrée" de Paris "qui doit être traitée de façon majestueuse, comme est traité le site de la Tour Eiffel", a estimé la maire sortante, promettant d'en faire une place végétalisée, largement piétonnisée, avec une ou deux bretelles d'accès au périphérique transformées en "jardins suspendus".

"J'ai souhaité donner un message de confiance aux habitants, leur dire que leur quartier mérite de vivre de façon apaisée", a-t-elle insisté, en présence de nombreux élus de Paris et de la métropole.

L'ex-inspectrice du Travail, qui a déclaré sa candidature samedi, est soutenue par la plateforme "Paris en Commun" - qui rassemble société civile et PS, PCF, Générations, mais pas le PRG. Elle sera en 2e position sur la liste du 11e arrondissement après avoir été élue du 15e arrondissement.

Interrogée sur des alliances futures, indispensables pour remporter la bataille dans la capitale, Anne Hidalgo a estimé que "les questions d'un parti ou d'accords sont importantes, mais n'interviennent pas au moment où (je vous) parle et n'interviendront pas dans la première phase, avant le premier tour".

La main tendue en décembre du candidat investi par Europe Ecologie-Les Verts (EELV), David Belliard, au candidat dissident de La République en Marche (LREM), Cédric Villani, a laissé circonspects plusieurs membres de la majorité actuelle, et agacé dans son parti écologiste.

Pour Emmanuel Grégoire, directeur de campagne, nul doute qu'"EELV nous tendra la main, et nous aurons plaisir à la serrer".

Plus critique, un élu socialiste de premier plan à Paris s'interrogeait sur cette proposition insolite: "C'est incompréhensible ! Belliard a remis Villani dans le jeu, le fait monter".

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
7min

Politique

Partage de la dissuasion nucléaire : « Une nouvelle fois, le Président Macron improvise, au détriment de notre crédibilité »

Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.

Le

Paris : QAG au Senat
5min

Politique

Narcotrafic : « Le garde des Sceaux semble avoir suivi de près nos auditions », note le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale

Nouveau statut de repenti, nouveau parquet national anticriminalité organisée (PNACO), nouveau crime « d’association de malfaiteurs en bande organisée »… Le garde des Sceaux a annoncé plusieurs pistes pour lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Des annonces qui s’inspirent largement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui remettra son rapport le 14 mai.

Le

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

Municipales à Paris: Hidalgo affirme que son “socle c’est l’écologie”
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le