Municipales: à Paris, les candidats LREM se divisent sur les règles du jeu
Ils sont six sur la ligne de départ, prêts à conquérir l'Hôtel de Ville de Paris sous la bannière de La République en marche, et attendent...
Par Jérémy MAROT
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Publié le
Ils sont six sur la ligne de départ, prêts à conquérir l'Hôtel de Ville de Paris sous la bannière de La République en marche, et attendent désormais une clarification du parti présidentiel pour savoir quand et comment l'un d'entre eux sera choisi pour les municipales.
Après l'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, l'ex-secrétaire d'Etat Mounir Mahjoubi, le député mathématicien Cédric Villani et l'élue du 4e arrondissement Anne Lebreton, ou encore l'écologiste Antonio Duarte, le député Hugues Renson a officialisé dimanche dans Le Figaro sa candidature à l'investiture LREM.
Ce bouillonnement d'ambitions complique la tâche des instances du parti, alors que la Commission d'investiture (CNI) pour les municipales a été formellement installée lundi, sous la houlette de la députée Marie Guévenoux et du sénateur Alain Richard. Cette CNI devra trancher sur le cas parisien, avec un droit de regard officieux de l'Elysée.
En attendant, le délégué général du parti Stanislas Guerini et le N.2 Pierre Person tentent de définir les conditions d'une compétition entamée il y a déjà plusieurs mois et qui connaît, épisodiquement, des regains de tension entre concurrents.
Benjamin Griveaux à Paris le 28 mars 2019
AFP
"Il y a beaucoup d'inquiétudes sur le sujet, pas très justifiées", tempère M. Person en pointant qu'"aucun membre de la CNI n'est impliqué dans les questions parisiennes".
La semaine passée, MM. Guerini et Person ont réuni les candidats ou leurs représentants pour essayer de fixer les règles du jeu. Chacun devra produire un dossier comprenant une note de stratégie politique pour les 1er et 2e tours, une note sur le projet pour Paris, ou encore un engagement à soutenir le candidat désigné.
Selon le "calendrier estimatif", le candidat sera choisi "entre mi-juin et mi-juillet", précise M. Guerini. "Je pense qu'on a besoin de temps pour préparer cette campagne qui est une petite présidentielle", martèle-t-il, estimant qu'"attendre la rentrée pour trancher, ce serait trop tard".
- "Pas de dynamique" -
Mais ce calendrier divise, la plupart des candidats préférant temporiser. "D'un point de vue médiatique, c'est plus intéressant de commencer en septembre au moment où les Parisiens sont en train de commencer à penser aux municipales", estime Mme Lebreton, quand M. Mahjoubi juge "mieux" de trancher après la pause estivale, le temps de "laisser les campagnes émerger".
Mounir Mahjoubi le 21 février 2019 à Paris
AFP/Archives
Hugues Renson préfère lui clairement repousser à septembre, tout comme Cédric Villani, qui a envoyé lundi un courrier à la direction de LREM pour demander un "report" de la décision, le temps d'élaborer précisément "une base programmatique".
Le mathématicien suggère aussi de désigner "des militants tirés au sort au sein de la CNI pour garantir un processus plus démocratique".
A l'inverse, partisan résolu d'un choix rapide, M. Griveaux, a estimé dans le Parisien que "ceux qui veulent attendre mettent en marche la machine à diviser".
Plusieurs cadres du parti craignent en effet de voir la compétition se développer. "Car on ne pourra pas avoir une vraie campagne interne sans vote à la fin. Or, organiser une primaire n'a pas de sens", soupire l'un d'eux.
Cédric Villani, à Paris le 28 mars 2019
AFP
En ordre de marche depuis plusieurs mois, MM. Griveaux, Mahjoubi et Villani ont structuré autour d'eux un petit appareil militant et, pour les deux premiers, entrepris des levées de fonds.
Ces derniers jours, tous les candidats ont multiplié les interviews ou tribunes. Une boulimie avivée par les bons scores de LREM aux européennes dans la capitale (32,92%) qui interrogent la stratégie à mener: continuer à occuper le centre-droit, viser l'électorat écologiste...
Et qui pour incarner ce positionnement ? L'ancien porte-parole du gouvernement, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, fait figure de favori, se targuant de l'appui public de ministres et députés.
"Je ne crois pas qu'il y ait une candidature qui ait un temps d'avance", grince un de ses adversaires. "Je sais qu'il y en a un qui le croit. Mais la réalité c'est qu'il n'y a pas de dynamique", insiste-t-il, rejoint par un autre selon qui "aucun candidat ne se démarque".
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