Municipales à Paris: Villani réfléchit et agite la macronie
Ecarté début juillet de l'investiture LREM pour les municipales de mars 2020 à Paris, Cédric Villani réfléchit à une candidature alternative...

Municipales à Paris: Villani réfléchit et agite la macronie

Ecarté début juillet de l'investiture LREM pour les municipales de mars 2020 à Paris, Cédric Villani réfléchit à une candidature alternative...
Public Sénat

Par Dominique CHABROL

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Ecarté début juillet de l'investiture LREM pour les municipales de mars 2020 à Paris, Cédric Villani réfléchit à une candidature alternative pour sortir du duel annoncé entre Anne Hidalgo et Benjamin Griveaux et met la macronie sous pression.

"Villani s'exprimera début septembre. Il réfléchit, il consulte, ce qui est assez classique quand on a des décisions importantes à prendre", indique l'un de ses proches.

Le député mathématicien a multiplié les contacts ces dernières semaines, avec les écologistes d'EELV, le MoDem, Les Républicains... Il se donne encore un mois de réflexion, comme il s'y était engagé au lendemain de son échec face à l'ancien porte-parole du gouvernement.

"Il sait que sa candidature avait créé une dynamique et les conditions du rassemblement. Ca l'invite naturellement à réfléchir", souligne-t-on dans son entourage.

Après cette déconvenue, Cédric Villani avait dénoncé "des habitudes d'appareil" et des décisions "suggérées à l'avance".

De quoi peser sur le début de campagne dans la capitale, déjà plombé par les déclarations de Benjamin Griveaux, qui, selon Le Point, avait qualifié d'"abrutis" ses rivaux pour l'investiture lors d'une "conversation privée".

Des propos qui "jouent sur le climat politique global", fait-on valoir dans le camp Villani: "Ça crée un climat qui peut inviter à, peut-être, une candidature alternative ou un recours".

Les deux rivaux ont tout de même trouvé le temps de se rencontrer autour d'un verre le 22 juillet.

Du côté de Benjamin Griveaux, on écarte l'idée d'une telle candidature. "Je n'y crois pas. Villani, il a toute sa place avec nous", a réagi vendredi son porte-parole Sylvain Maillard.

"Il y a un candidat qui est le candidat qui rassemble le plus, a martelé le député LREM de Paris sur LCI. La réalité, c'est que les élus et les cadres de Paris sont très majoritairement, voire dans la quasi-unanimité, derrière Benjamin Griveaux et depuis des semaines".

- L'exécutif dans l'expectative -

Face à l'imbroglio qui se prépare, l'exécutif, dans l'expectative, laisse Benjamin Griveaux, jugé arrogant et cassant par ses détracteurs, démontrer qu'il est un bon candidat.

Benjamin Griveaux en meeting à Paris le 18 juillet 2019
Benjamin Griveaux en meeting à Paris le 18 juillet 2019
AFP

Mais Paris sera le grand enjeu des municipales des 15 et 22 mars, la victoire emblématique ou l'échec le plus cuisant au soir du scrutin. Emmanuel Macron observe la situation et pèse les atouts et faiblesses du candidat investi comme de Cédric Villani, en attendant la rentrée.

Electron libre dans la bataille de Paris, Gaspard Gantzer, ex-conseiller en communication de François Hollande, s'est également entretenu avec ce dernier: "Je lui ai dit qu'il n'avait pas intérêt à accepter de s'être fait rouler dans la farine par La République en Marche et qu'avec lui et d'autres j'étais prêt à voir les convergences sur le fond".

"J'ai senti quelqu'un dans l'analyse et la réflexion, certainement déçu de ce qui s'était passé au sein de LREM, mais en train de réfléchir à la façon d'avancer", confie M. Gantzer, candidat déclaré à Paris.

"Villani est vraiment mécontent de la façon dont il a été traité, il s'est senti manipulé, alors qu'il considère qu'il a vraiment fait campagne", confie un autre candidat à la mairie de Paris : "Ce sera difficile de le débrancher parce qu'il considère que Griveaux est un mauvais candidat".

Autre alternative régulièrement évoquée, une éventuelle candidature d'Edouard Philippe à Paris, sorte de "plan B" susceptible d'éviter les divisions au sein de LREM. Le Premier ministre a d'ailleurs reçu séparément Benjamin Griveaux et Cédric Villani fin juillet.

Mais l'hypothèse est écartée tout aussi sèchement par Sylvain Maillard: "Je crois que le plan B, c'est un fantasme qui a toujours existé partout". "Notre adversaire n'est pas chez nous, il est à la mairie de Paris", soutient le député de Paris, en visant la maire socialiste Anne Hidalgo.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Municipales à Paris: Villani réfléchit et agite la macronie
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le