Municipales: Dati hausse le ton contre les instances d’investiture de LR

Municipales: Dati hausse le ton contre les instances d’investiture de LR

Rachida Dati, candidate des Républicains à Paris, a tapé du poing sur la table mercredi contre les instances de son parti qui ont...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Rachida Dati, candidate des Républicains à Paris, a tapé du poing sur la table mercredi contre les instances de son parti qui ont décidé d'une investiture d'arrondissement en son absence, et assuré qu'elle prenait désormais "toute (sa) liberté dans cette campagne".

"Le choix de la CNI de statuer en mon absence est une décision claire et lourde de sens", a assuré Mme Dati dans un communiqué posté sur Twitter, après une réunion de la commission nationale d'investiture dans la matinée qui a apporté son soutien à Geoffroy Boulard dans le XVIIe arrondissement.

"Depuis 2001, la droite a perdu à Paris, car certains élus ont joué leur survie personnelle dans leur arrondissement, au détriment de la dynamique collective", a ajouté Mme Dati.

"Je ne laisserai pas l'histoire se répéter. A partir de ce jour, je prends toute ma liberté dans cette campagne", a-t-elle assuré.

Rachida Dati "ne veut pas se faire imposer des choix d'appareil", ni "freiner sa dynamique au service des Parisiens", a-t-on souligné dans son entourage, sans détailler quelle suite Mme Dati entendait donner à son communiqué.

"Elle reste la candidate LR", a-t-on toutefois assuré de même source.

Son absence de la réunion de la CNI s'explique car Mme Dati "ne pouvait pas être là ce matin" du fait de sa campagne, a-t-on ajouté.

Du côté du parti, on souligne qu'il était prévu de prendre cette décision mercredi et on appelle à "relativiser" l'affaire.

Plus que le choix du candidat c'est la composition probable de la liste qui pourrait poser problème, a-t-on estimé de source proche du parti.

"Il reste des divergences sur une ou deux personnes" mais "tout cela doit se régler entre Geoffroy Boulard et Rachida Dati, au-delà des petits pics de tension assez habituels" dans ce genre de situations, a assuré à l'AFP le président de la CNI Eric Ciotti, selon qui la situation à Paris "est beaucoup plus détendue qu'il y a quelques semaines".

Dans un communiqué, M. Boulard s'est réjoui de la décision de la CNI prise "à l'unanimité" et s'est dit "déterminé à conduire une liste d’union de la droite et du centre ouverte à la société civile".

M. Boulard, maire d'un arrondissement où l'électorat pourrait être tenté par le vote LREM, a déjà annoncé qu'il était candidat à sa succession, mais sans étiquette partisane.

Selon M. Ciotti, la CNI a également décidé mercredi de demander "que chaque candidat s'engage à soutenir et à voter pour Rachida Dati".

Le parti, qui avait déjà désigné une première vague de 13 candidats en décembre, devrait trancher la semaine prochaine sur le cas du XVe arrondissement, autre cas délicat pour LR car le maire Philippe Goujon a affiché sa proximité avec le député de centre droit Pierre-Yves Bournazel.

"Je soutiendrai le candidat le mieux placé pour changer de maire et de ligne politique", a assuré à l'AFP M. Goujon, en se disant "extrêmement serein" sur le soutien de son parti.

"Qu'il y ait un candidat LR contre moi, qui ne suis allié à personne et suis adhérent LR, me paraitrait le comble du ridicule", a-t-il ajouté.

Dans la même thématique

Municipales: Dati hausse le ton contre les instances d’investiture de LR
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Municipales: Dati hausse le ton contre les instances d’investiture de LR
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le