Municipales : « Il faut sortir de cet imbroglio le plus rapidement possible » alerte André Laignel de l’AMF

Municipales : « Il faut sortir de cet imbroglio le plus rapidement possible » alerte André Laignel de l’AMF

Le premier vice-président de l'Association des maires de France alerte sur la situation d’un millier d’intercommunalités, dont les prises de décision sont suspendues dans l’attente du deuxième tour des élections municipales.
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Permettre aux plus de 30 000 conseils municipaux (sur 35 000) élus dès le premier tour des élections municipales du 15 mars de pouvoir prendre leurs fonctions. L’association des maires de France le réclamait depuis des semaines. Ce sera chose fait le 18 mai. Officiellement installés, ils pourront ensuite procéder à la désignation des maires et de leurs adjoints entre le 23 et le 28 mai.

Mais cette décision du gouvernement, prise après la consultation du Conseil scientifique, ne règle pas tous les problèmes du bloc communal. « Il reste la problématique du deuxième tour et surtout des intercommunalités qui ne pourront être définitivement installées que lorsque le deuxième tour des élections aura pu avoir lieu », a soulevé André Laignel, premier vice-président délégué de l’Association des maires de France (AMF), auditionné aux côtés des représentants des départements et des régions, ce 13 mai au Sénat.

En effet, il reste près de 5 000 communes, où un second tour sera nécessaire. La phase de transition avant le scrutin posera un problème de composition dans les assemblées des intercommunalités, où anciens et nouveaux élus vont cohabiter. « Il y a 1 000 sur 1 200 intercommunalités qui sont dans l’incapacité de se constituer », a alerté André Laignel, maire PS d’Issoudun (Indre). Or, ces intercommunalités sont « souvent des vecteurs essentiels de l’investissement », selon lui. « Les mettre dans une situation inconfortable humainement et aussi administrativement n’aidera pas à la reprise du pays. »

Un deuxième tour « si possible » avant la fin juin

Sur la tenue du second tour des municipales, qui doit faire l’objet d’un avis du Conseil scientifique le 23 mai, André Laignel a rappelé la position de son association. L’AMF plaide pour qu’il soit organisé « si possible, dans le respect des règles sanitaires de base, avant la fin juin ». Et si ce n’est pas le cas, André Laignel plaide pour un scrutin en septembre, « de façon à ne pas prolonger » l’attente. « Il faut sortir de cet imbroglio le plus rapidement possible pouvoir avoir des exécutifs définitifs stables, efficaces, pour que nous puissions répondre aux attentes de nos concitoyens », a demandé André Laignel.

L’élu local note d’ailleurs qu’il y a eu « ici ou là quelques problèmes » entre les maires sortants qui ont dû prolonger leur mandat, et leurs successeurs en attente d’un deuxième tour.

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