Municipales: les femmes tête de liste augmentent mais la parité est encore loin
Un total de 21,32% des têtes de listes des communes de plus de 1.000 habitants aux élections municipales de mars sont des femmes,...

Municipales: les femmes tête de liste augmentent mais la parité est encore loin

Un total de 21,32% des têtes de listes des communes de plus de 1.000 habitants aux élections municipales de mars sont des femmes,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un total de 21,32% des têtes de listes des communes de plus de 1.000 habitants aux élections municipales de mars sont des femmes, contre seulement 15,46% en 2014, selon un décompte de l'AFP. Une avancée notable même si la parité semble encore lointaine.

"Une progression de 6 points de pourcentage, ce n'est pas négligeable", salue la politologue Mariette Sineau, qui travaille sur le genre et la politique.

A deux jours de la journée internationale pour les droits des femmes, l'enseignante à Science po se félicite aussi de voir des femmes têtes de liste de grandes agglomérations comme Paris ou Marseille, de bon augure pour l'avenir, selon elle.

Elle rappelle cependant "le parcours de la combattante" que représente pour les femmes le fait de décrocher une investiture, a fortiori une tête de liste.

Selon elle, la limitation du cumul des mandats votée en 2014 pourrait bénéficier aux femmes en mettant fin aux règnes des "grands féodaux" qui s'accaparaient les mandats nationaux et locaux.

Depuis la loi du 17 mai 2013, déjà en vigueur lors des municipales de 2014, une obligation de parité est appliquée, respectant une alternance homme/femme, dans les listes de toutes les communes de 1.000 habitants et plus.

Cette obligation de parité a été étendue en novembre par la loi "engagement et proximité" aux communes de 500 à 1.000 habitants mais cette réforme ne sera pas appliquée avant 2026.

La règle de la parité de 2013 s'applique également à l'élection des adjoints au sein des conseils municipaux. Mais le choix en amont des têtes de listes, lui, ne relève d'aucune règle, si ce n'est celle propre aux organisations politiques.

Résultat, la présence des femmes au sein des exécutifs communaux reste souvent secondaire. Fin 2019, elles étaient seulement 16,9% à être maires et 29% 1er adjoints contre 40% conseillères municipales, selon le site administratif "vie publique".

Des auditions devant l'Assemblée ont par ailleurs mis en lumière la persistance d'une répartition genrée des délégations, les femmes s'occupant souvent de la petite enfance ou des affaires scolaires alors que les finances ou l'urbanisme restent majoritairement confiés aux hommes.

Pour "permettre un réel partage du pouvoir", une proposition de loi visant à renforcer la parité à l'échelle locale a été déposée par la majorité fin mars à l'Assemblée. Elle prône une généralisation des scrutins de liste à toute les communes et propose que le maire et le premier adjoint soient obligatoirement de sexe différent.

Partager cet article

Dans la même thématique

Fesneau ok
4min

Politique

Taxe sur les multinationales : « Je ne vais pas voter un budget bolchevique », prévient Marc Fesneau, président du groupe Modem

Dans la foire aux amendements du budget 2026, c’est peut-être la taxe de trop pour la majorité relative. Le président du groupe Modem de l’Assemblée dénonce « la démagogie totale » du PS, qui a voté un amendement LFI sur la taxation des multinationales. Elle rapporterait 26 milliards d’euros. Dans ces conditions, il ne voit plus de raison de négocier avec le PS, et prévient : « On ne votera pas » le budget s’il reste en l’état.

Le

Municipales: les femmes tête de liste augmentent mais la parité est encore loin
2min

Politique

Taxation des plus riches : « Si la réponse n’est pas positive, Monsieur Lecornu ne durera pas, il le sait », prévient Patrick Kanner 

A l’occasion des questions d’actualité au gouvernement, le premier ministre a exprimé ses réticences concernant la taxation du patrimoine professionnel. Le patron des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, met en garde le gouvernement et demande « de la justice fiscale pour épargner les Français les plus modestes ».

Le