Le comité électoral de La France insoumise a publié mercredi une première salve d'investitures de chefs de file et de validations de stratégies locales pour les élections municipales, ce qui a donné lieu à des frictions.
Les travaux du comité électoral, qui s'est réuni un premier weekend à la mi-octobre, ont pris du retard et il a fallu une deuxième session, de samedi à mardi soir, pour valider les projets des militants insoumis locaux dans 272 communes.
La maire de Paris Anne Hidalgo, en octobre 2019
AFP/Archives
A Paris, LFI soutient la liste "Décidons nous-mêmes" emmenée par Danielle Simonnet contre la très probable candidature de la maire sortante Anne Hidalgo.
A Lyon, LFI soutient la maire Insoumise du 1er arrondissement Nathalie Perrin-Gilbert, portée aussi par son mouvement le Gram, la Gauche républicaine et sociale d'Emmanuel Maurel et Ensemble.
Dans la cité phocéenne, LFI valide la participation de la cheffe de file Sophie Camard - suppléante du député Jean-Luc Mélenchon - au Printemps Marseillais, collectif citoyen auquel se sont agrégés une partie du PS, Générations, le PCF ou encore Place publique.
En revanche, les militants EELV locaux, estimant le processus trop lent, ont voté une liste autonome, même si les conditions du vote, à la participation faible, a fait débat.
Martine Billard, membre du comité électoral de la France Insoumise
AFP/Archives
"Leur ligne, c'est que dans toutes les villes de plus de 100.000 habitants, ils font des listes EELV", a regretté auprès de l'AFP Martine Billard, membre du comité électoral de LFI, pour justifier l'absence d'alliance entre les deux formations dans la plupart des grandes villes.
Exceptions notables: Toulouse et Grenoble. Dans la ville rose, le comité électoral a donné son soutien à la présence des Insoumis au collectif l'Archipel citoyen, constitué de longue date et auquel participe EELV. Mais la question de la tête de liste, que les Insoumis veulent citoyenne et pas issue des rangs écologistes, reste polémique.
A Grenoble, le comité électoral de LFI soutient le maire sortant Eric Piolle, dont la candidature en 2014 avait été portée par un arc écologiste et de gauche radicale, concurrent au PS.
A Nantes, il valide la participation à "Nantes en commun", un collectif citoyen créé depuis plusieurs mois, dans lequel LFI ne revendique pas la tête de liste.
Dans de nombreuses villes (Lille, Roubaix, Metz, Rennes...), le comité électoral a validé la création et la conduite par les militants locaux de collectifs citoyens, la plupart du temps associant le nom de la ville à "Debout" ou "En commun".
Ces décisions du comité ne sont pas sans frictions. A Montpellier, rien moins que la députée Muriel Ressiguier, qui oeuvrait au rapprochement avec EELV et d'autres partis de gauche à travers l'initiative "Confluence", a dénoncé dans un communiqué le soutien du comité électoral au collectif citoyen "Nous Sommes".
Selon elle, la décision a "jeté le trouble et provoqué le mécontentement au sein des militants" locaux. Mme Ressiguier dit s'en remettre à la décision de ces militants, suggérant ainsi une éventuelle dissidence de leur part.
"Nous ne voulions pas attendre l'arme au pied la décision d'EELV" sur une éventuelle alliance, a affirmé Martine Billard. Les militants écologistes locaux ont désigné pour chef de file Clothilde Ollier en octobre.
A Maubeuge (Nord), LFI a dû publier un communiqué pour contredire le militant Fabrice Preux, qui selon La Voix du Nord a engagé LFI dans un soutien à l'entrepreneur gaulliste Jean-Pierre Rombeaut: "Il est bien évidemment hors de question que nous soutenions un candidat dont les valeurs sont totalement contraires à celles de la France Insoumise."
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