Municipales : « On a un paysage électoral très éclaté », analyse Jérôme Fourquet

Municipales : « On a un paysage électoral très éclaté », analyse Jérôme Fourquet

Sur le plateau d’Allons plus loin, le politologue Jérôme Fourquet décrypte la campagne des municipales dans un paysage électoral fragmenté depuis 2017 et l’effondrement des partis traditionnels.
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Invité sur le plateau d’Allons plus loin, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion à l’Ifop décrypte le paysage électoral à moins d’un mois des municipales. A Paris, où le retrait de Benjamin Griveaux a déstabilisé le parti présidentiel, le politologue explique que la maire actuelle conserve des chances d’être réélue. « Aujourd’hui, on a une bataille pour essayer d’incarner le leadership de l’opposition à Anne Hidalgo », observe Jérôme Fourquet quant aux campagnes d’Agnès Buzyn (LREM) et de Rachida Dati (LR) qui s’axent toutes deux autour de la sécurité et de la propreté.

« Tout ça va se jouer arrondissement par arrondissement (…) Si Anne Hidalgo fait un score qui n’est pas forcément très élevé mais qu’en face l’opposition à sa personne et à son projet se divise à parts égales entre les listes LR et les listes LREM, elle a alors des chances non négligeables de s’en sortir, analyse Jérôme Fourquet.  Aux dernières élections européennes, Paris est une des villes qui a le plus voté pour les écologistes (...) Anne Hidalgo capte cet électorat ».

« Le RN a une vraie limite, il n’a pas d’allié, il n’a pas de réserve de voix »

Municipales : « Le RN a une vraie limite, il n’a pas d’allié, il n’a pas de réserve de voix », analyse Jérôme Fourquet
01:31

Jérôme Fourquet insiste par ailleurs sur le contexte particulier de ces municipales : « On a un paysage qui depuis de 2017 avec l’arrivée de LREM, l’effondrement du PS, l’effondrement de la droite maintenant la montée en puissance des écologistes, les tensions entre communistes et insoumis. On a un paysage électoral très éclaté, très archipelisé (sic) ». Une image qui renvoie au titre du livre remarqué de Jérôme Fourquet, « L'archipel français », publié aux editions du Seuil.

Ce paysage électoral éclaté ne devrait toutefois pas profiter au parti de Marine Le Pen. « Compte tenu de l’éclatement des forces politiques traditionnelles ou nouvellement émergées comme En Marche qui s’opposent au RN il y a une possibilité statistique ou mathématique qu’à 23, 24 % vous soyez en tête au premier tour. (…) Mais le RN a une vraie limite, c’est qu’il n’a pas d’allié, il n’a pas de réserve de voix donc il nous a habitué à faire des scores en boulet de canon au premier tour », décrypte le politologue.

(Re)voir l'entretien en intégralité : 

L'entretien : Jérôme Fourquet
21:28

 

Dans la même thématique

Municipales : « On a un paysage électoral très éclaté », analyse Jérôme Fourquet
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Municipales : « On a un paysage électoral très éclaté », analyse Jérôme Fourquet
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le