Municipales : Rachida Dati incarne « la France du peuple » pour Nicolas Sarkozy
Pour son unique meeting de campagne, la candidate LR à la mairie de Paris, Rachida Dati a pu compter sur la présence de Nicolas Sarkozy. « Si une hirondelle ne fait pas le printemps, sa présence ici pourrait peut-être faire une élection » veut croire Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat.

Municipales : Rachida Dati incarne « la France du peuple » pour Nicolas Sarkozy

Pour son unique meeting de campagne, la candidate LR à la mairie de Paris, Rachida Dati a pu compter sur la présence de Nicolas Sarkozy. « Si une hirondelle ne fait pas le printemps, sa présence ici pourrait peut-être faire une élection » veut croire Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Gérard Larcher, Christian Jacob, Henri Guaino, Jean-François Copé, Michèle Alliot-Marie, Bruno Retailleau les (anciens et actuels) ténors de la droite étaient réunis, lundi soir, salle Gaveau pour soutenir la candidate LR à la mairie de Paris, Rachida Dati. En raison du coronavirus, il s’agissait de l’unique meeting de l’ancienne garde des Sceaux au cours duquel elle a pu compter sur un soutien de poids.

« La droite républicaine n’a d’avenir que si elle est populaire »

Nicolas Sarkozy est monté sur l’estrade pour soutenir son ancienne ministre. Si l’ancien chef d’État a refusé d’apparaître sur la photo de famille, il s’est néanmoins fendu d’un petit discours. « Vous imaginez mon émotion de revenir ici » a-t-il lancé en référence à la salle Gaveau où il avait fêté sa victoire à la présidentielle de mai 2007 avant d’ajouter : « La droite républicaine n’a d’avenir que si elle est populaire, que si elle est entendue par toutes les catégories sociales. Tant de fois la droite s’est trompée en choisissant telle ou telle catégorie » a-t-il prévenu avant d’assurer que « Rachida, c’est la capacité d’être entendue par la France du peuple ».

Selon un dernier sondage Ipsos-Sopra Steria pour franceinfo, France TV et France Bleu Paris, la liste de la maire sortante (PS), Anne Hidalgo (26%, +1 point) creuse l'écart sur celle de Rachida Dati (23%, -1) et reste en tête des intentions de vote du premier tour des élections municipales à Paris.

Rachida Dati étrille Agnès Buzyn, « une candidate sur ordre »

À quelques jours du scrutin, tout reste jouable pour la candidate LR placée en deuxième position devant la candidate LREM, Agnès Buzyn (19%) qu’elle n’a d’ailleurs pas hésité à étriller, hier soir. « Une ministre de la santé, chassée de son ministère en pleine crise sanitaire, pour s’improviser candidate à la mairie de Paris à un mois des élections. Une candidate qui n’avait pas envie. Une candidate sur ordre. Et demain ? Une maire aux ordres ? Paris mérite mieux » a-t-elle tancé.

« Le fait qu’il soit là, c’est réconfortant pour toute la droite »

La présence de l’ancien président de la République a, en tout cas, revigoré les cadres LR. « Le fait qu’il soit là, c’est réconfortant pour toute la droite. C’est peut-être le signe que quelque chose change. Si une hirondelle ne fait pas le printemps, sa présence ici pourrait peut-être faire une élection » a confié Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat.

Retiré de la vie politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, Nicolas Sarkozy a déjà fait quelques apparitions remarquées ces derniers temps : auprès du numéro 2 du parti Guillaume Peltier à Romorantin, du maire de Nîmes Jean-Paul Fournier, du député des Alpes-Maritimes Christian Estrosi à Nice, du patron de LR Christian Jacob à Provins...

Nicolas Sarkozy reste en effet la personnalité politique préférée des sympathisants de droite (76% d'opinions favorables selon un sondage Elabe publié jeudi), devant François Baroin (62%) et Rachida Dati (59%).

Alors que l’ancien chef d’État sera jugé en octobre dans l'affaire dite des « écoutes » et doit également comparaître, à une date encore non fixée, pour ses dépenses excessives de campagne 2012 dans l'affaire Bygmalion, certains alimentent le suspense sur son retour en politique. « Sarkozy est déchaîné, il est dans le schéma d'y aller », assure un ex-élu LR interrogé par l’AFP.

« Il ne faut jamais dire jamais avec Nicolas Sarkozy. Mais « pour qu'il revienne, il faudrait vraiment qu'il incarne le père de la Nation » » nuance un député.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Franco-German government meeting
7min

Politique

« Foutage de gueule », « insulte » : la nomination de Lecornu passe mal à gauche, mais au PS, on est prêt à « aller chercher un max de concessions »

« Emmanuel Macron s’obstine dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera », dénonce le numéro 1 du PS, Olivier Faure. Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS, se dit cependant prêt à « écouter » Sébastien Lecornu, tout en mettant « la barre très haut ». « C’est une provocation qui est dangereuse », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard. La communiste Cécile Cukierman alerte sur « la crise politique profonde » dans laquelle s’enfonce le pays.

Le

FRA – PARIS – ASSEMBLEE – DISCOURS POLITIQUE GENERALE GOUVERNEMENT
4min

Politique

Sébastien Lecornu Premier ministre : « Il n’est pas dit que le RN attende le vote du budget pour le censurer »

Différents représentants du RN, dont Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont fustigé vendredi soir la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, signe selon eux que l’exécutif ne compte pas infléchir sa ligne politique. Appelant à un retour aux urnes pour démêler la crise politique, le RN pourrait censurer le nouveau chef de gouvernement dès que ses orientations budgétaires seront connues.

Le