NDDL : « La décision revient à Jupiter », tacle Bruno Retailleau
Pour le président du groupe LR, si Emmanuel Macron faisait une entorse à sa promesse de se ranger derrière la consultation locale de juin 2016 sur Notre-Dame-des-Landes, ce serait une « faute démocratique » et sa « première reculade ».

NDDL : « La décision revient à Jupiter », tacle Bruno Retailleau

Pour le président du groupe LR, si Emmanuel Macron faisait une entorse à sa promesse de se ranger derrière la consultation locale de juin 2016 sur Notre-Dame-des-Landes, ce serait une « faute démocratique » et sa « première reculade ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron rendra sa décision sur le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), au plus tard fin janvier 2018. Le président de la République pourra notamment aiguiller son choix grâce au rapport des trois médiateurs remis ce matin à Matignon. Dans ses conclusions, le texte explique que la réalisation des travaux à Notre-Dame-des-Landes, comme le réaménagement de l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique sont deux options « raisonnablement envisageables ».

« Tout ça pour ça, c’est extraordinaire, un rapport qui nous dit qu’il y a deux solutions : faire ou ne pas faire Notre-Dame-des-Landes ou Nantes-Atlantique », s’exclame Bruno Retailleau, au micro de Sénat 360. Partisan de l’aéroport de NDDL, le sénateur de la Vendée a une nouvelle fois regretté la « médiation mort-née » et la partialité, selon lui, de deux membres de cette mission.

« Vous imaginez une évacuation de la ZAD pour rien ? »

« On en revient au point de départ » et « la décision revient à Jupiter », concède le patron des Républicains au Sénat, qui a encore en mémoire son face-à-face avec Emmanuel Macron, le 6 avril dernier, sur le plateau de l’Émission politique. « Il y a eu un vote. Mon souhait est de le respecter et de faire l’aéroport », avait déclaré le candidat à la présidentielle.

« Je pense qu’il n’aime pas reculer », analyse l’ancien président du conseil régional des Pays-de-la-Loire.

« Je pense que tout dans sa psychologie, dans sa ligne politique, il construit en réalité sa trajectoire en faisant en sorte qu’il ne puisse pas être désavoué, ou qu’il ne puisse pas lui-même, par sa propre décision, reculer. »

En cas de promesse non tenue, « ce serait déjà la première reculade, mais surtout, ce serait une faute contre la démocratie », avertit le Républicain, rappelant que 178 décisions de justice ont été rendues sur le projet de NDDL.

S’exprimant sur la recommandation de la médiation de faire évacuer la ZAD (ces terrains occupés par les opposants à l’aéroport), Bruno Retailleau a du mal à imaginer une telle décision qui ne serait pas suivie de l’aménagement de l’aéroport. « Vous imaginez une évacuation de la ZAD pour rien ? Sans que rien ne se passe après ? »

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01240320_000016
3min

Politique

Prix de l’humour politique 2025 : le sénateur Claude Malhuret récompensé « pour l’ensemble de son œuvre »

Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.

Le

NDDL : « La décision revient à Jupiter », tacle Bruno Retailleau
7min

Politique

La réouverture des maisons closes proposée par le RN : « En France, on n’achète pas le corps des femmes », rappelle Laurence Rossignol

Au plein cœur du débat budgétaire, une information quelque peu décalée avec l’actualité est sortie dans le journal Le Monde. Le député RN, Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi visant à permettre aux prostitué(e) s d’exercer leur activité sous forme de coopérative dans des « maisons closes ». L’ancienne ministre des droits des femmes, qui a porté la loi de 2016 sur la pénalisation des clients, Laurence Rossignol dénonce la volonté du RN de « vouloir légaliser l’achat de services sexuels ».

Le