« Ne disons pas que les gendarmes ou les policiers sont rongés par le racisme, c’est absolument faux », insiste Bruno Retailleau

« Ne disons pas que les gendarmes ou les policiers sont rongés par le racisme, c’est absolument faux », insiste Bruno Retailleau

Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, estime que le rassemblement organisé à Paris à l’appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré est « très dangereux » car « certains cherchent à utiliser le drame des États-Unis pour le retourner contre la République ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Comme d’autres membres de sa famille politique, le président de la droite sénatoriale a condamné le rassemblement non autorisé, organisé le 2 juin à Paris à l'appel du comité de soutien à la famille d'Adama Traoré, ce jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation. Le sénateur de Vendée estime que la « souffrance » de sa famille « ne peut pas être tournée contre la société ». Pas plus qu’il ne voit de parallèle avec le décès de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc aux États-Unis le 25 mai. « On ne peut pas faire d’équivalent entre ce qu’il s’est passé aux États-Unis et ce qu’il s’est passé en France. Certains cherchent à utiliser le drame des États-Unis pour le retourner contre la République et surtout contre nos policiers, nos gendarmes », a expliqué le sénateur, qualifiant ce rapprochement de « très dangereux ».

« Il faut se méfier d’un modèle américain qui est le modèle communautariste. C’est celui qui racialise, qui renvoie chacun à sa race, à ses origines, à sa religion. Nous, c’est le modèle républicain », a-t-il poursuivi. « Ne disons pas que les gendarmes ou les policiers sont rongés par le racisme, c’est absolument faux. Penser que la justice française laisserait passer de tels actes, c’est aussi mal connaître la justice française. Gardons raison. »

Selon Bruno Retailleau, le rassemblement parisien, qui a mobilisé 20 000 personnes selon la préfecture, cache la marque de ceux qui « veulent organiser la convergence des luttes ». « On l’a déjà vu au moment des gilets jaunes, y compris avec ceux et celles qui prétendent défendre cette cause, en détournant cette mort vraisemblablement accidentelle. C’est inacceptable et ça ne peut être que des fervents de violence en France ».

Dans la même thématique

« Ne disons pas que les gendarmes ou les policiers sont rongés par le racisme, c’est absolument faux », insiste Bruno Retailleau
3min

Société

Affaire Bétharram : « Nous avons besoin de briser le silence », demande Sarah El Haïry

Accusé par la gauche d’avoir minimisé sa connaissance des faits de l’affaire Bétharram, François Bayrou sera auditionné le 14 mai à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête parlementaire sur « les modalités du contrôle par l’État des violences dans les établissements scolaires ». « Les violences sexuelles, en particulier sous institution, sont encore sous le poids du silence profond », déplore Sarah El Haïry, Haute-commissaire à l’Enfance, invitée sur Public Sénat ce mercredi 30 avril.

Le