Nicolas Dupont-Aignan: “Allez voter ou arrêtez de vous plaindre”

Nicolas Dupont-Aignan: “Allez voter ou arrêtez de vous plaindre”

"Allez voter ou arrêtez de vous plaindre et allez à l'échafaud", a insisté mardi Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France), à cinq...
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"Allez voter ou arrêtez de vous plaindre et allez à l'échafaud", a insisté mardi Nicolas Dupont-Aignan (Debout La France), à cinq jours des élections européennes, tout en affirmant ne pas vouloir récupérer les "gilets jaunes".

"Ca ne sert à rien de manifester sous la pluie et le vent toute l'année et ensuite de ne pas voter, ce serait contradictoire", a développé le candidat souverainiste, aux côtés de Benjamin Cauchy, une des principales figures de ce mouvement, N.9 sur sa liste aux européennes, ou de Stéphanie Gibaud, sa dauphine sur la liste, la lanceuse d'alerte qui a contribué à la condamnation du géant bancaire suisse UBS.

"Si vous n'allez pas voter là, vous en reprendrez pour trois ans, et vous allez souffrir comme jamais", a-t-il averti, interrogé par la presse avant une réunion publique dans les quartiers Est de Marseille. A ses côtés, Paul Marra, une des têtes d'affiche des "gilets jaunes" dans la cité phocéenne.

"Mais nous ne sommes pas une liste +gilets jaunes+", insiste le candidat: "Nous sommes une liste politique, je déteste le communautarisme et personne ne peut s'approprier un mouvement social".

Refusant "l'impasse" que constituerait le duel Marine Le Pen - Macron, où la présidente du Rassemblement national serait "la bouée de sauvetage" du chef de l'Etat, le député de l'Essonne a rejeté "l'escroquerie intellectuelle" qui vise à faire de ce scrutin un référendum contre Macron: "Rappelez vous en 2014, le Front National avait fait 25%, le président Hollande 14%, et ça n'avait rien changé, le Premier ministre n'avait même pas démissionné".

Persuadé de faire mentir les sondages dimanche -"on fera entre 8 et 10% et la République en marche sera en dessous des 20, si ce n'est pas plus proche des 15%", Nicolas Dupont-Aignan s'est prononcé "pour une Europe des nations libres et des projets concrets", avec notamment le retour aux Etats de 80% des compétences de Bruxelles.

Avec ces 9 milliards d'euros récupérés sur les 11 milliards de la contribution française à l'UE, le candidat veut augmenter les petites retraites (3 milliards d'euros), compenser la hausse des taxes 2018 sur les carburants (2,8 milliards) et relancer les services publics dans les zones rurales (3 milliards). Quant aux projets concrets, ils se feraient à 4 ou 5 pays seulement, sur la base du volontariat, comme Airbus ou Ariane Espace, pour un grand plan numérique ou la lutte contre le cancer par exemple.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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En revanche, pour la rapporteure générale du budget de la Sécurité sociale, une remise en cause complète de la réforme serait « suicidaire » : « Il faut être lucide face aux réalités budgétaires du pays, pour ne pas entraîner la France vers de nouvelles dépenses qui seraient un naufrage. » « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans » Les déclarations de Michel Barnier, qui a indiqué que les « améliorations » qu’il entendait proposer respecteraient « le cadre budgétaire », ont donc de quoi rassurer les défenseurs de la réforme. À gauche, l’accueil de l’annonce du nouveau Premier ministre est évidemment beaucoup plus froid. « Je ne vois pas sur quoi le débat peut reprendre si on élude la question des 64 ans, puisque l’essence même de cette réforme c’est le report de l’âge de départ à la retraite », dénonce la sénatrice Monique Lubin, qui défendait déjà en février dernier une proposition d’abrogation de la réforme. 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