Nicolas Hulot veut booster l’économie circulaire

Nicolas Hulot veut booster l’économie circulaire

Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a exprimé mardi son intention de pousser l'économie circulaire...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot a exprimé mardi son intention de pousser l'économie circulaire, annonçant notamment le développement d'une filière de recyclage du verre plat.

En ouvrant les 3e Assises de l'économie circulaire, il a parlé d'"une trajectoire maintenant irréversible" en faveur de ces pratiques (qui incluent le recyclage mais aussi l'éco-conception, l'économie du partage et de la fonctionnalité, l'allongement de la durée d'usage, la consommation responsable...).

"Je ferai tout pour libérer la capacité d'innovation, que je vois fleurir un peu partout, faciliter les expérimentations, identifier ce qui fonctionne et le généraliser", a-t-il dit.

Il a annoncé la signature "dans les prochains jours", avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, d'un "engagement pour contribuer à créer une véritable filière de recyclage du verre plat". L'idée étant de pouvoir recycler 40 à 50% de ce verre (qui constitue les fenêtres et vitres), contre 5% actuellement. Ce projet a fait l'objet de concertations entre État et professionnels.

"L’État s'engage à sensibiliser au tri et à favoriser l'intégration de clauses spécifiques dans les marchés publics", a précisé M. Hulot.

Le ministère compte aussi reprendre le dossier du recyclage des textiles, réfléchit à prolonger après 2017 l'expérience des "territoires zéro déchet" (30 millions d'habitants concernés), contribuera à une opération de "diagnostic déchets-énergie" menée auprès de PME. Investissements d'avenir pour accélérer l'éco-conception des produits et fiscalité devront participer au mouvement, a ajouté le ministre.

"Longtemps nous avons cru que l'abondance était la norme. On découvre que la norme c'est la rareté", a dit Nicolas Hulot, pour qui "l'humanité devrait passer d'une économie de cow-boys à une économie de cosmonautes" conscients de la limite des ressources.

Sinon "l'étape d'après c'est la pénurie, et là ce sera difficile", a-t-il mis en garde.

L'économie circulaire est aussi une clé dans la lutte contre le réchauffement: le seul recyclage des déchets évite l'émission de 25 M T CO2 par an, soit les émissions du transport aérien français, a dit le ministre. "Ce n'est pas seulement une contrainte mais une magnifique opportunité", "qui nous rendra moins dépendants des importations de matières premières" et créera des emplois.

L'économie circulaire représente déjà 545.000 emplois en France, dont 275.000 pour la réparation, a-t-il lancé aux élus, professionnels, experts, réunis pour ces Assises organisées par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Selon l'Agence, au rythme actuel de croissance de la consommation mondiale, nous consommerons 183 milliards de tonnes de matières premières en 2050, contre 85 mds aujourd'hui.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Nicolas Hulot veut booster l’économie circulaire
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le