Nicole Belloubet confirme qu’une plateforme sera mise en place dès novembre pour signaler en ligne les violences conjugales

Nicole Belloubet confirme qu’une plateforme sera mise en place dès novembre pour signaler en ligne les violences conjugales

Invitée de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a souhaité apporter des réponses concernant le traitement de la justice pour les violences faites aux femmes
Public Sénat

Par Yann Quercia

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A l’appel de Muriel Robin, plusieurs centaines de personnes et de nombreuses associations étaient réunies le week-end dernier devant le Palais de justice de Paris contre les violences faites aux femmes. La Garde des Sceaux a affirmé sa détermination pour répondre aux attentes de ces femmes : « Ce sont souvent des drames que vivent ces femmes et nous devons être à la hauteur et à l’écoute de ce qu’elles vivent. Nous devons être en mesure de répondre. J’observe quand on dit que la justice n’est pas à la hauteur, cela vise la justice mais aussi le processus d’écoute. Sous le mot justice se cristallisent des demandes plus larges mais j’en assume mes responsabilités. »

Nicole Belloubet confirme qu’une plateforme sera mise en place dès novembre pour signaler en ligne les violences conjugales : «  Nous devons améliorer la situation pour aider les victimes à porter plainte. »  La ministre de la Justice confirme également le développement du téléphone « grave danger » : « Il faut protéger les victimes et développer le téléphone grave danger qui permet par une simple touche de faire appel aux forces de l’ordre. Nous allons passer à 1000 téléphones en quelques temps. »

Elle poursuit en apportant des précisions quant aux mesures d’éloignements concernant les conjoints violents : « Il faut développer les mesures d'éloignements des conjoints violents. Nous devons également accompagner les associations qui assurent l’hébergement des victimes ou des conjoints violents. Nous demandons aux magistrats d’assurer l’éviction systématique quand les conditions sont réunies. »

Enfin la ministre souhaite trouver une solution pour les victimes de viol qui ne portent pas plainte : « Nous pensons que la plate-forme de plainte en ligne peut être un outil. Une victime peut chatter, c’est peut-être moins difficile. Ensuite elle sera recontactée. »

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