Nord: Le Pen accuse les élus d'”organiser la présence” migratoire

Nord: Le Pen accuse les élus d'”organiser la présence” migratoire

Marine Le Pen s'en est prise devant le camp de Grande-Synthe (Nord), mardi, aux élus et dirigeants "irresponsables" lesquels,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Marine Le Pen s'en est prise devant le camp de Grande-Synthe (Nord), mardi, aux élus et dirigeants "irresponsables" lesquels, selon elle, "organisent la présence" des migrants sur le territoire français.

"Que le maire de Grande-Synthe ait le souhait d'accueillir des migrants sur sa commune est une chose, mais que les habitants en soient les victimes en est une autre", a affirmé la présidente du Front national lors de cette visite de quelques minutes, qui ne figurait pas à son agenda officiel. Elle devait ensuite se rendre à Calais.

Accompagnée du chef du groupe FN à la Région Philippe Eymery, Mme Le Pen s'est bornée à répondre à quelques médias, ne cherchant pas à visiter le camp situé près de Dunkerque, et dont la population a grossi depuis le démantèlement fin octobre de la "Jungle" de Calais pour atteindre aujourd'hui 1.200 personnes, dont la majorité sont hébergés dans des chalets en bois.

Outre le maire de la commune Damien Carême (EELV), la candidate à la présidentielle a critiqué le maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains). "Ces élus irresponsables, qui sont jusqu'à la tête de l'Etat, est-ce qu'on va continuer à les laisser faire ou est-ce qu'on va prendre des décisions claires et fermes ?", a-t-elle demandé.

Sur son compte Twitter, Damien Carême a réagi vertement : "J'ai refusé l'accès au camp humanitaire de la Linière à Marine Le Pen, qui a osé s'y présenter ! L'humanité est une valeur qu'elle ignore !", a-t-il écrit.

Selon Marine Le Pen, la France envoie aux migrants "le signal : +vous ne devez pas venir+ et en même temps ils ont le sentiment qu'on organise leur présence et que, quelque part, on facilite leur passage en Grande-Bretagne".

Elle s'est demandée s'il "n'est pas plus humain et plus sain de dire +non, nous ne souhaitons pas votre présence, vous ne passerez pas en Angleterre et vous ne resterez pas en France, car vous êtes en situation illégale+".

"Je crois que le message lancé par nos dirigeants est un message contradictoire et que, quelque part, ils portent une responsabilité", a-t-elle repris. "Combien de fois un camp devra-t-il se reconstituer pour que l'on comprenne que c'est un problème sans fin, avec la méthode utilisée, qui consiste à déplacer" les migrants.

Elle a estimé qu'"avec le Brexit, la situation va s'aggraver, parce que les frontières vont être encore plus imperméables qu'elles ne l'étaient pas le passé".

Dans la même thématique

Strasbourg :  public meeting ahead of the European elections-Place Publique- Parti Socialiste
6min

Politique

Européennes 2024 : après le 1er mai, la bataille pour l’hégémonie à gauche se durcit

Quelques mois après la fin de la Nupes, la prise à partie de Raphaël Gluckmann tête de liste socialiste-Place Publique lors d’un rassemblement du 1er mai à Saint-Etienne, relance le débat sur l’existence de « deux gauches irréconciliables ». Entre stratégie électorale et concurrence pour l’électorat de gauche, l’union semble plus lointaine que jamais.

Le

Police operation “Place Nette” secteur Las Planas a Nice
5min

Politique

JO Paris 2024 : les recommandations du Sénat vont éviter le crash de la lutte antidrone

Depuis un an et demi, le sénateur LR Cédric Perrin s’inquiète des failles du système de lutte antidrone qui sera déployé lors des Jeux Olympiques. Elu à la tête de la commission de Affaires étrangères et de la Défense du Sénat en octobre dernier, il avait diligenté une mission d’information confidentielle sur le sujet. Ce jeudi, il indique que la Direction générale de l’armement a suivi ses recommandations.

Le