Notre-Dame-des-Landes : Yannick Jadot « regrette la précipitation du gouvernement »

Notre-Dame-des-Landes : Yannick Jadot « regrette la précipitation du gouvernement »

L’eurodéputé écologiste aurait préféré que l’État attende « quelques semaines de plus » avant d’engager l’évacuation des personnes occupant l’ancienne ZAD du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
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La trêve hivernale étant arrivée à son terme, les opérations d’expulsion ont débuté ce lundi à l’aube à Notre-Dame-des-Landes pour déloger les occupants illégaux de l’ancienne ZAD, trois mois après l’abandon du projet d’aéroport par le gouvernement. Invité de « Territoires d’infos », l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, qui avait trouvé l’exécutif « exemplaire depuis le début » dans ce dossier, « regrette » aujourd’hui la « précipitation du gouvernement ».

L’ancienne figure de Greenpeace rappelle qu’une « logique d’apaisement » et une phase de « concertation » ont été engagées sur place autour de « projets collectifs ». « Il y a un certain nombre de zadistes qui sont durs, mais j’aurais préféré quelques semaines de plus pour qu’on libère totalement la zone et qu’on pense la réoccupation ou le projet Notre-Dame-des-Landes agro-environnemental de manière apaisée », explique le député européen.

« Ce que je crains, c’est qu’il y ait une cristallisation de la violence »

Yannick Jadot « craint » en effet qu’il y ait une « cristallisation de la violence du fait de l’intervention des forces de l’ordre ». Il « redoute plus que tout » que l’intervention se solde par des blessés, qu’il s’agisse du côté des forces de l’ordre ou des personnes sur le site. Selon le ministère de l’Intérieur, un gendarme a été blessé après avoir été touché par un tir d’artifice.

S’il martèle durant l’interview qu’une « liberté totale de circulation » doit être assurée et que la route « doit être évacuée d’une façon ou d’une autre », l’élu écologiste s’inquiète cependant que les opérations d’expulsions s’étendent aux « lieux de vie ». « Il ne faut pas surtout pas y toucher parce qu’à ce moment-là, il n’y a plus de processus de concertation apaisant et responsable », avertit-il.

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