Notre-Dame : les annonces d’Édouard Philippe suite au Conseil des ministres exceptionnel
Suite à l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris lundi, le Conseil des ministres était entièrement consacré à la reconstruction de l’édifice.

Notre-Dame : les annonces d’Édouard Philippe suite au Conseil des ministres exceptionnel

Suite à l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris lundi, le Conseil des ministres était entièrement consacré à la reconstruction de l’édifice.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

À l’issue du Conseil des ministres, Édouard Philippe apparaît encadré de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement et de Franck Riester, ministre de la Culture. La voix grave, il témoigne de « l’émotion de la communauté catholique, mais aussi de tous les Français, croyants ou non ».  

Il tient à exprimer « la reconnaissance de la nation aux 400 sapeurs-pompiers », qui ont « sauvé Notre-Dame et les trésors qu’elle abritait ». Ces trésors sont désormais « à l’abri » et « bénéficieront d’un examen approfondi et des rénovations qui s’imposent ».

Le Premier ministre a également « une pensée pour le sapeur-pompier et les deux policiers blessés », considérant que « le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd ». Pour lui, nos soldats du feu sont « des héros », dont il convient d’être « à la hauteur ».

L’objectif de cinq ans est maintenu

Édouard Philippe réaffirme l’ambition de « reconstruire en cinq ans » et reconnaît que « c’est un défi immense », ainsi qu’une « responsabilité historique ». Pour lui, « c’est le chantier de notre génération pour les générations à venir ».  

Un portail de collecte a été ouvert sur rebatirnotredamedeparis.fr, pour « centraliser les dons venant de la France et de l’étranger, en toute sécurité et en toute transparence ».

Édouard Philippe annonce également la création de « deux fonds de concours pour la reconstruction et la conservation de Notre-Dame », qui recevront les dons versés.

Un projet de loi spécifique

La souscription nationale bénéficiera d’un cadre légal via un projet de loi. Celui-ci « précisera les garanties de transparence et de bonne gestion des dons ».

Le comité de contrôle sera présidé par le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud et les présidents des commissions des finances et de la culture des deux chambres.

Au Sénat, il s’agira de Vincent Éblé (socialiste) et de Catherine Morin-Desailly (Union centriste). À l’Assemblée nationale, ce seront Éric Woerth (Les Républicains) et Bruno Studer (En Marche).

Une défiscalisation jusqu’à 75 %

Concernant la défiscalisation : les réductions d’impôts, pour un particulier, seront de 75 % jusqu’à 1 000 euros et de 66 % au-delà. Les entreprises, elles, seront soumises au statut du mécénat déjà en vigueur.  

Pour chapeauter le tout, un établissement public sera créé, pour « porter la reconstruction et adapter les procédures juridiques ».

Édouard Philippe précise que le ministère de la Culture « mettra en place une organisation dédiée pour conduire les travaux », qui mobilisera « l’ensemble des filières françaises des métiers d’arts ». Ce seront « les bras armés » de la reconstruction.

Enfin, le général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d’état-major des armées et grand chancelier de la Légion d’honneur, aura une mission « de représentation spéciale pour veiller à l’avancement des procédures et des travaux ».

Un concours international pour la flèche

Édouard Philippe annonce également la tenue d’un « concours international d’architecture », portant sur la reconstruction de la flèche. Il servira à « trancher la question » de la nouvelle flèche ; celle-ci devra-t-elle être identique ou plus moderne que l’ancienne ?

Le Premier ministre conclut en citant Marcel Proust, qui souhaitait que Notre-Dame continue à « donner asile, aussi bien au lettré qu’au croyant, au vague rêveur qu’à l’archéologue », en un mot, qu’elle « reste vivante ».

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Notre-Dame : les annonces d’Édouard Philippe suite au Conseil des ministres exceptionnel
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le