Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
« Notre meilleur pass sanitaire collectif sera la vaccination », estime Johanna Rolland
Par Pierre Maurer
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Elle assure avoir partagé son inquiétude au Premier ministre. Invitée de la matinale de Public Sénat, « Bonjour chez vous », la maire socialiste de Nantes et présidente de France Urbaine (association d’élus des grandes métropoles) s’inquiète de la nouvelle fracture qu’entraînerait la vaccination ouverte au plus grand nombre : « Quelques indicateurs laissent à penser que les plus fragiles ne vont pas se faire vacciner autant que les autres ». D’autant que la maire estime que « notre meilleur pass sanitaire collectif sera la vaccination ».
En cause : le rapport au numérique et l’accès à l’information. « C’est de la responsabilité des pouvoirs publics d’aller au-devant de ceux qui ne le feraient pas d’eux-mêmes », rappelle-t-elle. Au passage, elle en profite pour constater que « la crise sanitaire a révélé que la puissance logistique se trouve dans les collectivités. Toutes les villes ont été au front. Je ne connais pas un maire qui ne s’est pas posé la question des masques. » Par exemple à Nantes, un grand centre de vaccination mis en place par la ville coûte « 300 000 » euros par mois. « Les choses sont plutôt claires sur ce sujet : l’Etat prend en compte les locaux et les personnels supplémentaires, mais les personnels sont à la charge des villes », explique-t-elle.
Concernant le pass sanitaire, qui suscite l’hostilité d’une partie des parlementaires et de la classe politique, soucieuse de la préservation des libertés publiques, Johanna Rolland souhaite le circonscrire à un « moment particulier », celui de la « reprise » seulement pour « des grands événements ». « En revanche ça ne peut pas s’inscrire dans la durée, et pas dans la vie quotidienne », insiste-t-elle.