« Nous nous attaquons au phénomène de l’immigration, Zemmour s’attaque aux personnes », défend le RN Sébastien Chenu
Invité jeudi de notre matinale, Sébastien Chenu, le porte-parole du RN, a évacué l’hypothèse d’un rassemblement entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, à la peine dans les sondages, dans l’optique du second tour.

« Nous nous attaquons au phénomène de l’immigration, Zemmour s’attaque aux personnes », défend le RN Sébastien Chenu

Invité jeudi de notre matinale, Sébastien Chenu, le porte-parole du RN, a évacué l’hypothèse d’un rassemblement entre Marine Le Pen et Éric Zemmour, à la peine dans les sondages, dans l’optique du second tour.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Tout indique que le duel entre les deux candidats de l’extrême droite dans cette présidentielle est en passe d’être remporté par Marine Le Pen. Créditée de 22 % des voix dans un dernier sondage Opinionway, la fille de Jean-Marie Le Pen sera très probablement, comme en 2017, au second tour face à Emmanuel Macron. Tandis que la dynamique dont a bénéficié Éric Zemmour cet automne s’est largement inversée, le polémiste n’étant plus crédité que de 9 % des intentions de vote, loin derrière Jean-Luc Mélenchon (16 %). Pourtant, la proximité des programmes portés par la présidente du Rassemblement national et le fondateur de Reconquête !, notamment sur la question migratoire, interroge sur l’optique d’une alliance entre les deux pour le second tour.

« Il y a une chose fondamentale qui nous distingue d’Éric Zemmour : nous nous attaquons au phénomène de l’immigration, pas aux immigrés. Lui s’attaque aux personnes, les changements de prénom, etc. », a voulu nuancer le député Sébastien Chenu, porte-parole du RN, qui était invité jeudi de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat. « Éric Zemmour est un candidat qui a divisé le camp national. Il y a des points de divergence et de convergence, mais Éric Zemmour est beaucoup plus libéral économiquement et beaucoup moins social dans son approche des choses, c’est une évidence », poursuit ce proche de Marine Le Pen. « Il se déterminera lui-même au second tour, on ne va pas rentrer dans des discussions de boutique », balaye-t-il, estimant que le ticket formé en 2017 par Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ne leur a « pas porté chance ».

« Notre main est tendue »

« La logique de la Ve République, c’est la rencontre d’une candidate et des Français, pas par l’intermédiaire des partis. C’est Marine Le Pen en dialogue direct avec les Français », estime ce député, pour qui le rassemblement doit venir de la base. « Chacun prend ses responsabilités. Notre main est tendue, notre porte est ouverte à tous les électeurs, à ceux d’Éric Zemmour, évidemment, de Valérie Pécresse, de Jean-Luc Mélenchon, de Dupont-Aignan », énumère Sébastien Chenu.

Invitée jeudi matin de RTL, Marine Le Pen a indiqué vouloir « gouverner dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale. » La candidate assure avoir une liste de personnalités issues de divers horizons politiques, dont « la gauche chevènementiste, souverainiste, qui défend la réindustrialisation » et la « laïcité ». Éric Zemmour pourrait-il avoir sa place dans un tel gouvernement ? Interrogé sur le sujet, Sébastien Chenu a préféré botter en touche : « Je crois qu’il n’en a pas très envie ».

Partager cet article

Dans la même thématique

« Nous nous attaquons au phénomène de l’immigration, Zemmour s’attaque aux personnes », défend le RN Sébastien Chenu
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le